Stop ou encore ? Après 27 jours de grève, 4 syndicats sur 5 ont décidé dans la plus grande confusion d'arrêter le mouvement cet après-midi lors de l'Assemblée Générale. Pendant plus de deux heures, les discussions ont été animées, les syndicats divisés, au lendemain de la visite surprise de Fleur Pellerin. Alors que les syndicats SUD, CFDT et SNFORT étaient pour la levée du blocus, la CGT, isolée, voulait le poursuivre, ont rapporté plusieurs journalistes présents sur place. "On ne peut pas poursuivre (la grève) avec un seul syndicat, ce n'est pas tenable", a tenté de faire entendre une élue CGT.
L'AG pour la poursuite du mouvement
Problème de taille, l'AG a voté la reconduction de la grève pour 24 heures. Mais comme le rappelle Fabienne Sintes de France Info, si les syndicats stoppent le mouvement, il ne peut y avoir de grève. "Une grève est toujours à l'appel d'un syndicat", explique-t-elle sur Twitter.
4 organisations sur 5 ont lev leurs pravis. Reste la seule CGT. Pousse par l'#AG. Contrainte et force #AG #greveRF
— Fabienne Sintes (@FabSintes) 14 Avril 2015
J'ai fait des grves (pas celle-ci), j'ai couvert des grves (plein) et je n'ai JAMAIS vu un bordel pareil #AG #greveRF
— Fabienne Sintes (@FabSintes) 14 Avril 2015
Donc. #greveRF reconduite sur UN SYNDICAT mais pour dire quoi ? Parler qui ? Dsordre total. CGT dmunie. #AG furax. Fin de mvt terrible.
— Fabienne Sintes (@FabSintes) 14 Avril 2015
#GreveRF Dilemme sur la sortie de la grve : l'AG n'est plus souveraine ? Question pose alors que l'intersyndicale veut lever pravis
— B.Illy (@BenjaminIlly) 14 Avril 2015
L'#AG est furax contre les syndicats "on a vot pour vous. Mais vous tes o ?" #greveRF
— Fabienne Sintes (@FabSintes) 14 Avril 2015
Quelle médiation ?
Hier soir, alors que la grève venait d'être reconduite, la ministre de la Culture a rencontré pendant près de trois quarts d'heure l'intersyndicale en présence de Mathieu Gallet. "Feur Pellerin a tenu à souligner qu'elle se portait garante du dialogue social et du retour à la confiance", a fait savoir le ministère de la Culture à l'issue de la réunion. Devant les syndicats, la ministre a aussi tapé du poing sur la table alors que les discussions menées depuis trois jours par le médiateur, Dominique-Jean Chertier, n'ont rien donné.
Fleur Pellerin les a notamment avertis que "la poursuite du mouvement et l'enlisement de la situation" ne profitaient à personne, "certainement pas aux salariés de Radio France ni aux utilisateurs du service public, qui demandent à pouvoir retrouver leurs antennes". "Ce n'est pas un ultimatum, c'est une discussion sur la base du document du médiateur que je crois être un bon document pour pouvoir très rapidement sortir de cette situation", a-t-elle ajouté au micro de France Info au sortir de la rencontre.