Il a fallu attendre quatre jours pour les premières excuses de Cyril Hanouna, et six jours pour que la nouvelle ministre de la Culture réagisse. Ce mercredi, Françoise Nyssen, fraîchement nommée au ministère, prend la parole auprès de l'AFP après le canular homophobe de l'animateur de "Touche pas à mon poste", jeudi dernier dans le prime spécial "TPMP Radio Baba". Et elle condamne à son tour cette "triste affaire" qui a généré plus de 25.000 signalements auprès du CSA et poussé des dizaines d'annonceurs à suspendre leurs investissements publicitaires.
"Je serai particulièrement vigilante"
"Aucun dérapage qu'il soit sexiste, raciste, antisémite ou homophobe ne doit passer, qu'il s'agisse de la télévision ou d'internet. La télévision se doit de refléter la société française dans toute sa diversité, qu'il s'agisse des origines, des sexes et de l'orientation sexuelle notamment", explique-t-elle ainsi, se réjouissant que la mobilisation des associations et des téléspectateurs ait été "forte", "à juste titre".
La nouvelle ministre de la Culture annonce ensuite qu'elle se montrera "particulièrement vigilante", et appelle "tous les acteurs à être collectivement vigilants pour que les préjugés ne soient pas diffusés sur la TNT". Elle indique ensuite avoir "pris note" des excuses de l'animateur-producteur de "Touche pas à mon poste", même si "la procédure de sanction est lancée et doit se poursuivre".
Une troisième procédure de sanction
Françoise Nyssen fait ici référence à l'ouverture d'une troisième procédure de sanction, annoncée hier par le CSA, qui a estimé que ce passage de l'émission de Cyril Hanouna constituait une "méconnaissance du respect de la dignité humaine et (un) encouragement à un comportement discriminatoire". Les Sages ont par ailleurs reçu hier les conclusions du rapporteur indépendant chargé d'instruire les deux premières procédures de sanction, et vont désormais organiser "très prochainement" d'ultimes auditions des représentants de la chaîne avant de pouvoir enfin rendre leur décision dans ces deux premières affaires.
