Le cinéma vient à la rescousse de Canal+. Alain Terzian, le président de l'Union des producteurs de films a apporté publiquement son soutien aujourd'hui à la chaîne cryptée dans la bataille l'opposant à beIn Sport pour l'attribution des droits 2016-2020 de la Ligue 1. Interrogé par Le Figaro, le producteur a ainsi déclaré que "l'avenir du cinéma français se joue sur un terrain de foot !". Alain Terzian a rappelé que le sport est le motif d'abonnement principal à Canal+. "Si Canal+ est écarté des droits du foot, il pourrait perdre rapidement 2 millions d'abonnés. Or, ses obligations envers le cinéma sont assises sur son chiffre d'affaires et le groupe ne doit être destabilisé. Ce n'est pas beIn Sport qui finance le cinéma" a-t-il expliqué.
Alain Terzian en a appelé au sens des responsabilités et même au patriotisme économique de la Ligue professionnelle de football. "Les dirigeants de la LFP ne doivent pas être obnubilés uniquement par le fait de faire monter les enchères au seul profit du monde du football. Canal+ est un partenaire historique du football en France et le championnat de L1 revêt un caractère patrimonial" a-t-il fait valoir. Et le producteur de mettre en garde : "Si dans ce contexte de surenchère, le football devient inaccessible pour les grands groupes hexagonaux qui financent l'exception cuturelle, c'est tout le système qui s'effondrera".
Nouvelle décision de justice aujourd'hui
La ligue de football devrait attribuer vendredi 4 avril les droits de diffusion du championnat de France de football pour la période 2016-2020. Le 7 mars dernier, la Ligue avait décidé de lancer avec plus d'un an d'avance les enchères, provoquant la colère de Canal+. Après avoir été débouté d'un premier recours visant à suspendre l'appel d'offres, Canal+ a fait appel de la décision selon "L'Equipe". Une nouvelle audience a eu lieu hier devant la Cour d'appel de Paris, qui doit rendre sa décision aujourd'hui à 17h. Dans ce dossier, Canal+ a également saisi l'Autorité de la concurrence.
Mise à jour 18 heures : Canal+ a été débouté de sa demande par la Cour d'appel de Paris. L'appel d'offres est donc maintenu pour le vendredi 4 avril.
