Il n'a pas encore 17 ans mais a vendu des millions de disques à travers le monde. Ca valait bien un film - ou pas. Qu'on aime ou qu'on déteste Justin Bieber, on doutait de l'utilité de consacrer au jeune chanteur un biopic, le jeune homme s'étant déjà fendu d'une autobiographie.
Mais en fait, Never Say Never (« Ne jamais dire jamais », phrase de Napoléon reprise à son compte par la star lors de ses concerts) ressemble plus à un documentaire musical qu'à un film sur la vie du chanteur. Le résultat n'est d'ailleurs pas sans rappeler This Is It, le documentaire dévoilant les dernières répétitions de Michael Jackson alors produit par le tourneur AEG, tout comme le jeune Bieber.
Never Say Never propose ainsi de larges extraits de la tournée de la star et s'attarde surtout sur la façon dont le jeune homme se prépare en coulisses, notamment pour son show du Madison Square Garden, consécration suprême pour un artiste. Le film tente de créer un suspense autour de cette échéance mais le réalisateur perd rapidement cette idée au bout de quelques scènes. On est alors un peu frustré par le peu de témoignages de la famille du chanteur ou de ses jeunes amis qu'il continue visiblement de voir malgré son nouveau statut de superstar. Si le documentaire ne peut s'empêcher de tomber dans certains travers, en vantant à outrance la foi du jeune homme ou sa volonté à faire le bien de ses fans à qui il offre chaque soir les meilleures places de concert, Never Say Never n'est pas pour autant si hagiographique.
Ainsi, au fil des séquences, on découvre un Justin Bieber très en phase avec le portrait qu'on peut avoir d'un ado de 16 ans qui ne respecte pas les règles et préfère aller s'amuser plutôt que de travailler sa voix. On est même carrément étonné quand son manager, présenté comme un véritable grand frère, explique face caméra faire du mieux qu'il peut pour que Justin soit « quelqu'un de bien ». On aurait envie de le croire à la fin du film, mais Never Say Never ne donne pas assez à voir de sa véritable vie loin de la scène.
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