Au Koweït, la liberté d'expression est une notion toute relative, particulièrement sur les réseaux sociaux. Lundi, une jeune koweïtienne, nommée Houda al-Ajmi, a en effet été condamnée par un tribunal à 11 ans de prison ferme pour des messages publiés sur Twitter.
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Selon l'AFP, la justice locale lui reprochait d'avoir tenu sur le réseau social des propos insultants envers l'Emir, d'avoir appelé au renversement du régime en place et d'avoir fait une mauvaise utilisation de son téléphone portable. L'accusée a écopé de cinq ans de prison pour chacun des deux premiers chefs d'accusation et d'un an pour le troisième. La jeune femme peut maintenant faire appel de la décision du tribunal. Un appel qu'elle suivra depuis sa prison puisqu'en vertu de la loi koweïtienne, la sentence prononcée est immédiatement exécutoire.
Révolte populaire
Depuis plusieurs mois, la représsion des cyberactivistes est féroce dans cette monarchie pétrolière. Affaibli par une révolte populaire déclenchée à l'automne dernier, le régime multiplie les procès politiques. Principale cible du pouvoir, les réseaux sociaux et particulièrement Twitter sur lesquels s'organisent les manifestations dissidentes.
Ces derniers mois, plusieurs dizaines de cyberactivistes et opposants, dont d'anciens députés, ont ainsi été condamnés à des peines allant de 2 à 10 ans de réclusion. Si les procès politiques deviennent tristement légion au Koweït, la jeune militante condamnée lundi, Houda al-Ajmi, est en tout cas la première femme à être emprisonnée pour des propos sur ce réseau social. Elle a aussi le douloureux privilège d'avoir écopé de la plus lourde sanction jamais prononcée dans ce genre d'affaires.