London Boulevard : The Bodyguard

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London Boulevard : The Bodyguard
Polar brouillon, "London Boulevard", du scénariste des "Infiltrés", mise sur des effets pop ringards, une histoire d’amour sous-exploitée et une violence pseudo-réaliste qui ressemble plus à un épisode des "Soprano" qu’à la relève de Scorsese.

Mitch est un ancien gangster tout juste sorti de prison qui souhaite retrouver une vie normale. Il devient donc garde du corps d'une star retirée, Charlotte, mais gangster un jour, gangster toujours : son passé le rattrape, un mafieux lui met la main dessus, et la machine est repartie.

Tout commence bien...



Sur cette trame assez légère (alors qu'on doit quand même au réalisateur et scénariste William Monahan le script des Infiltrés de Martin Scorsese), Monahan nous brode un film de gangster comme un ado gavé aux Soprano à base de lignes de coke, de flingues silencieux longs comme des poutres et de chefs mafieux étriqués dans leur costume à rayure.

L'idée de départ parait pourtant intéressante, les 20 premières minutes laissent espérer le meilleur, l'idylle naissante entre le bodyguard et sa protégée, bien qu'éculée, charme, puis London Boulevard part en dérapage incontrôlé, les personnages postulent au panthéon du cliché et le suspens retombe d'un coup. Sans aucune force, Mitchell (un Colin Farrell un peu mou du genou) et Charlotte (Keira Knightley, toujours excellente) essayent de nous faire croire à une vague histoire d'amour, un bisou, une scène au lit, et hop on ressort les guns, sans qu'à aucun moment leur amourette ne vienne troubler notre sérénité (ou notre sommeil, pour les moins persévérants).

A ménager la chèvre (le flingue) et le chou (le bisou), Monahan ne tire aucune de ses idées jusqu’au bout, nous ressort une ultraviolence réaliste déjà vue, revue, et digérée, et nous sert un style pop vieillissant sous-Tarantino style jusqu’à l’écoeurement.

Polar, ou pastiche ?



Les quelques répliques d’humour noir, la fois (ou les deux fois, pour les plus trouillards) où on sursaute, et la lame de fond jamais exploitée de l’amour à la Roméo et Juliette suffisent à ne pas hurler au scandale, mais on n’osera pas hurler au génie.

London Boulevard se pose là comme un sympathique pastiche des films de gangster (ce qu'apparemment il ne souhaitait pas être, dommage), mais de là à le placer à côté de A History of Violence ou, justement, Les Infiltrés, il faudrait avoir perdu le sens commun. D'un boulevard, Monahan nous trace une route sinueuse, parfois ardue à emprunter, et sur laquelle on a envie de faire demi tour au plus tôt.

William Monahan
William Monahan
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