De nombreuses pistes d'économies sont explorées pour Radio France, confrontée pour la première fois de son histoire à un déficit en 2015. Mais pas question de toucher à l'une de ses antennes. Parmi les rumeurs évoquées ces dernières semaines, la fermeture de Fip. Un éditorial de L'Obs avait suscité l'inquiétude des auditeurs de la station et une pétition a été lancée sur le web, recueillant des centaines de signatures. Mais Fip ne sera pas la variable d'ajustement des futures économies de Radio France. "Il n'est pas question de toucher à la pépite Fip", assure Mathieu Gallet, président de Radio France, dans les colonnes du Figaro ce matin. Début février, Anne Sérode, directrice de la radio, avait aussi démenti cette rumeur à Web7radio.
A la pêche aux économies
Le budget 2015 du groupe prévoit un déficit d'exploitation prévisionnel de 21,3 millions d'euros. Cette situation est due à une hausse des charges du groupe cumulée à une baisse de la dotation publique. L'Etat va reverser 601,8 millions d'euros issus de la contribution à l'audiovisuel public (redevance), une somme en baisse de 0,8 million d'euros par rapport à 2014, et de 8,5 millions par rapport à 2012. Cette participation de Radio France à la rigueur budgétaire nationale est lourde de conséquences puisque la redevance représente près de 90% du chiffre d'affaires du groupe.
Mathieu Gallet cherche alors de nombreuses pistes d'économies : une meilleure exploitation commerciale de l'Auditorium pour les concerts, la fin de la diffusion des radios sur les ondes longues et moyennes (15 millions par an), l'élargissement de la publicité à de nouveaux secteurs ou encore une meilleure maîtrise des coûts de grille.