Depuis 15h cet après-midi, le CSA réunit l'ensemble des médias audiovisuels pour analyser leur couverture de l'attentat de "Charlie Hebdo" et de la double prise d'otages à Paris et à Dammartin-en-Goële.
Au moment où les faits se déroulaient, le CSA a appelé les médias "à agir avec le plus grand discernement". Pourtant, cela n'a pas empêché plusieurs d'entre eux d'être critiqués pour avoir transmis des informations qui auraient pu mettre en péril certains otages. L'ordre du jour de cette grande réunion : réfléchir "sur les questions et les difficultés qui ont pu être soulevées" lors de ces évènements.
"Améliorer les choses"
Ce matin, les médias ont cependant reçu le soutien de Mémona Hintermann. Interrogée sur Europe 1, l'ancienne journaliste de France 3, désormais membre du CSA, a adressé un "grand coup de chapeau" à ses confrères.
"Très honnêtement, grand coup de chapeau. Il y a eu probablement quelques erreurs ici ou là, mais quel travail ! En direct, on est projeté dans ce qu'il y a de plus horrible. Toutes les équipes qui travaillent, les gens qui sont à l'antenne et toute cette armée d'anonymes, ont donné tout ce qu'ils pouvaient. Ils n'ont pas dormi pendant des heures !, a expliqué la Sage. C'est formidable ce que vous avez fait ! (...) Vous vous rendez compte ce qu'ils ont vécu en 5 jours ?".
"On verra ce qui a cloché sur le moment. Il y a eu quelques manquements mais on ne va pas non plus crucifier tout ceux qui ont tellement travaillé et tout ceux qui étaient là aux manettes en regardant juste quelques points", a déclaré Mémona Hintermann, expliquant que sans doute, elle aussi, dans sa carrière de journaliste, a pu commettre des erreurs lors de ses prises d'antenne en direct. "On va regarder ce qui n'a pas bien fonctionné pour voir comment on peut améliorer les choses", a-t-elle précisé démentant toute volonté de sanction : "vu mon cursus, je ne me sens pas du tout du tout dans l'état d'esprit de leur taper dessus".
