Il n'y pas vraiment de personnage dans la troisième saison de "Masterchef", et c'est un peu le gros problème de cette édition. Mais l'an dernier, le casting du concours culinaire était truffé de fortes personnalités et de candidats attachants ou parfois agaçants. Parmi eux, Olivier Athouel, que les téléspectateurs avaient rapidement qualifié de sosie de Kad Merad. Avant d'intégrer l'atelier Masterchef au cours de la saison 2, Ce parisien de 47 ans, chef d'entreprise dans l'hygiène alimentaire, passait ses semaines sur les routes de France et dans leurs restaurants, tout en rêvant d'ouvrir un jour le sien.
Mais l'aventure s'est terminée en quart de finale pour Olivier, qui a été éliminé lors du neuvième épisode de la saison pour une petite erreur en test sous pression. "La mélisse me met dans la mélasse", s'était amusé le candidat avant de partir la tête haute sous les applaudissements des autres candidats. Un départ "classe, à son image", avait estimé Elisabeth, l'une des apprenties cuisinières encore en lice.
Des "formations bidon"
Mais ce qui est aujourd'hui reproché à Olivier n'est pas très classe. Selon L'Est Républicain, l'ex-candidat a en effet été placé en garde à vue mardi à Paris et sera jugé en mars prochain devant le tribunal correctionnel de Metz. Et Le Parisien explique qu'Olivier est "soupçonné d'avoir dispensé des formations bidon à une soixantaine de boulangers et restaurateurs du Grand Est".
En réalité, à sa sortie de "Masterchef", Olivier n'a pas tenté d'ouvrir son propre restaurant mais s'est transformé en entrepreneur. Espérant profiter de sa notoriété, il a décidé de proposer des formations aux boulangers et aux restaurateurs, pour la modique somme de 1.000 euros. L'objet de ces formations portait sur l'évaluation des risques pour ces artisans et Olivier leur délivrait à l'issue de celles-ci un document certifiant leur aptitude.
Oui mais voilà, selon L'Est Républicain, la Fédération des boulangers propose ce même type de formations, gratuitement ! Et elle propose de suivre 20 heures de cours alors qu'Olivier ne donnait parfois qu'une demi-heure de formation, demi-heure au cours de laquelle le contenu n'était pas toujours au rendez-vous. Ce sont deux fonds de formation pour les métiers de l'hôtellerie qui ont décidé de porter l'affaire devant les tribunaux en poursuivant Olivier.