Une sportive de haut niveau en plein désarroi. La joueuse de tennis Naomi Osaka, numéro deux mondiale, avait fait parler d'elle au printemps dernier suite à sa décision de boycotter une conférence de presse du tournoi de Roland-Garros pour, selon ses dires, préserver sa santé mentale. Face à la réaction des quatre représentants des tournois du Grand Chelem, qui la menaçaient d'exclusion, la jeune femme de 23 ans avait préféré se retirer de la compétition française. Le mois dernier, elle a fait son grand retour sur les courts de tennis à l'occasion des Jeux olympiques de Tokyo.
Et la Japonaise participe actuellement au tournoi de Cincinnati aux Etats-Unis. En début de semaine, elle s'est présentée face à la presse pour répondre aux questions des journalistes lors d'une conférence de presse, un exercice dont elle a déploré à plusieurs reprises le mode de fonctionnement, y compris cet été dans une tribune signée dans le magazine américain "Time".
Une question gênante pour Naomi Osaka
Mais cette séquence a été éprouvante pour la jeune femme. Interrogée sur son rapport aux médias et sur son nécessaire besoin de visibilité, Naomi Osaka a fait reformuler deux fois la question et a eu du mal à trouver ses mots. "Depuis que je suis enfant, de nombreux médias se sont intéressés à moi et je pense que c'est à cause de mon parcours, a-t-elle cependant pu affirmer pour ce qui était son premier point presse depuis sa participation au tournoi de Rome en mai dernier.
Alors que les dernières questions de la conférence de presse étaient sur le point d'arriver, la sportive a écouté l'énoncé de la question, tout en se mettant à pleurer discrètement, semble-t-il désarçonnée par l'interrogation précédente sur son rapport aux médias. Face à l'incapacité de Naomi Osaka à poursuivre, la conférence de presse a été suspendue, avant de reprendre quelques instants plus tard. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Dans une déclaration faite à l'agence Reuters à l'issue de cette conférence de presse, l'agent de la joueuse, Stuart Duguid, a traité le journaliste qui a mis en difficulté Naomi Osaka de "tyran". "Son seul but était de l'intimider", a-t-il déploré.
