Une interprétation pour le moins surprenante. Dans "BFMTVSD", exceptionnellement présentée ce dimanche soir par Maxime Switek, Roselyne Bachelot a établi un lien de cause à effet entre l'écho médiatique rencontré par l'affaire Pierre Palmade et "la haine des riches" qui traverse, selon elle, la société française.
"Le riche est, par définition, quelqu'un de mauvais"
"Bien sûr", a-t-elle débuté, "on sait bien que l'aspect people de l'affaire, que le feuilletonnage aussi, crée du buzz dans l'opinion publique mais je pense qu'il faut aller au-delà de cette écume. Qu'est-ce que cela nous dit ?", s'est interrogée la ministre sous les présidences de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron. "Cela nous dit d'abord que notre société française est traversée par une sorte de haine des riches. À chaque fois qu'il y a ce genre d'affaires people, le riche est, par définition, quelqu'un de mauvais, qui non seulement, vole les pauvres et leur veut du mal", a-t-elle déploré, illustrant sa thèse avec "l'affaire du juge Pascal et de la petite Brigitte Dewèvre".
Dans cette histoire, "Henri Pascal, alors premier juge d'instruction à Béthune (Pas-de-Calais), a fait emprisonner, le 15 avril 1972, un notaire de Bruay-en-Artois, Me Pierre Leroy, accusé du meurtre de Brigitte Dewèvre, une adolescente âgée de seize ans, une enfant des corons, retrouvée étranglée dans un terrain vague !", retraçait "Le Monde" dans un article de 1989. "Forcément c'était le notaire qui était coupable. Et en fait, ce n'était pas vrai !", a rappelé Roselyne Bachelot.
Dans son analyse, la ministre a expliqué ensuite que l'on "se délecte de l'identité des personnes qui sont impliquées, et en particulier de celles qui ont des prénoms issus de l'immigration. Il y a là évidemment le sous-texte du racisme, de la haine de l'autre", a-t-elle regretté, notant aussi un supposé "problème de justice". "La justice ne serait pas la même pour tous et favoriserait les riches", a-t-elle ironisé. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.