Il devra préciser ses allégations sur l'ex-ministre pédophile, prononcés lundi soir dans "Le Grand Journal" de Canal +.

La brigade de protection des mineurs devra entendre Luc Ferry « pour qu'il précise préciser ses allégations ». Cet après-midi, interrogé à ce sujet, il a dénoncé « le bal des faux-culs » sur LCI. « Quand j'entends un certain nombre de ministres qui montent au créneau en disant "je suis choqué" a-t-il expliqué. Moi je prétends qu'il y avait des centaines de personnes à Paris qui connaissent exactement la même chose que les journalistes du Figaro ». A Rachida Dati, qui lui reproche une « non-dénonciation de crime », il répond : « C'est totalement absurde, ça veut dire qu'elle ne connaît pas le droit. On peut être accusé quand on a été témoin de quelque chose, je n'ai pas été témoin, je n'ai aucune preuve. Et c'était justement mon axe d'argumentation sur Canal +. Si j'avais des preuves, j'aurais saisi la justice ».
"Nous savons tous ici"
Invité de Canal + lundi soir pour débattre sur le machisme en politique et le devoir des journalistes après l'affaire DSK, Luc Ferry relaye une rumeur publiée dans la presse : « Un exemple très frappant : dans les pages du Figaro Magazine de cette semaine, vous avez un épisode qui est raconté d'un ancien ministre, qui s'est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. Bon. Probablement nous savons tous ici de qui il s'agit ». Ali Baddou lui demande un nom. « Eh bien moi je sais, je pense que je ne suis pas le seul. Et donc, si je sortais l'affaire aujourd'hui - l'affaire m'a été racontée par les plus hautes autorités de l'Etat, en particulier par le premier ministre » répond Ferry.
Quarante huit heures après la polémique, il ne regrette pas ses propos, « ravi d'avoir lancé le pavé dans la mare ». « Nous naviguons sans cesse entre deux reproches, dans ce microcosme qui est le nôtre a-t-il expliqué sur LCI. D'un côté ce qu'on appelle l'omerta, la loi du silence. On se tait parce qu'on a pas de preuve et qu'on risque la diffamation. Et de l'autre côté, c'est justement la délation et la diffamation qui sont infâmes quand on a pas de preuves. Je voulais dire, sur cette affaire : j'ai les mêmes informations que le Figaro mais je n'ai pas de preuve ».
Première plainte
Outre l'enquête du parquet, l'affaire rebondira quoi qu'il arrive en justice. Car l'association marocaine « Touche pas à mon enfant » compte porter plainte. Najat Anwar, sa présidente l'a expliqué au site Rue89.com : « Un responsable politique qui abuse de nos enfants, c'est inacceptable. Nous allons porter plainte contre X. Une enquête doit être ouverte pour faire la lumière sur cette affaire ».400">
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