Rémy Pflimlin loyal jusqu'au bout. Le président de France Télévisions encore pour deux mois, interrogé ce matin sur France Info, a jugé la cascade de plaintes déposées contre la nomination par le CSA de Delphne Ernotte à sa place "déplacées". "Je pense que ces plaintes sont déplacées, a-t-il expliqué au micro de Philippe Vandel. La question de la transparence n'est pas cosubstantielle au mode de nomination par le CSA. La décision a été motivée d'une certaine façon mais la manière dont les choses s'organisent est décrite dans des textes". C'est la ligne de défense du président du CSA, Olivier Schrameck, qui a toujours assuré que la procédure était conforme aux textes de loi.
Plaintes en cascade
Alors que Delphine Ernotte ne s'est pas encore installée dans son fauteuil, sa nomination est contestée de toutes parts. Après la plainte déposée par Didier Quillot, candidat malheureux au poste, le syndicat CGC des médias a annoncé le 9 juin le dépôt d'une plainte à Paris et d'un recours devant le Conseil d'Etat. Le lendemain, la CFDT de France Télévisions a fait de même. Le syndicat invoque "l'absence de motivation réelle de la décision de nomination" et "l'absence de fondement de cette nomination".
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Olivier Schrameck a été entendu il y a trois semaines par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée pour se justifier et répondre à ceux qui critiquent l'opacité de la procédure. "Le délibéré s'est déroulé au terme d'une procédure parfaitement régulière et en dehors de toute pression, qu'elle soit politique, économique ou personnelle", a martelé le président du CSA face au parterre de parlementaires, avant d'affirmer n'avoir eu aucun parti-pris sur les différents candidats.
Quelques jours plus tard, le 4 juin, le CSA a répondu une nouvelle fois aux critiques en expliquant dans un communiqué que ce choix était assumé "collectivement". Dans un texte commun, les huit membres du l'institution ont par ailleurs annoncé vouloir ouvrir un débat sur la transparence du mode de désignation du président de France Télévisions.
