Je ne peux plus me taire ! ». C'est ainsi que Roman Polanski commence la lettre qu'il a adressé à son ami, le philosophe Bernard-Henry Levy, dimanche. Dans ce nouveau texte, le cinéaste s'exprime au sujet de son arrestation, de son assignation à résidence et sur la demande d’extradition réclamée par la justice américaine.
« Je ne peux plus me taire parce que les Etats-Unis continuent de réclamer mon extradition plus pour me livrer en pâture aux médias du monde entier que pour prononcer un jugement sur lequel un accord a été pris il y a 33 ans », écrit Roman Polanski, qui reconnait, dès les premières lignes, sa responsabilité dans les faits pour lesquels il a été condamné en 1977. « C'est vrai : il y a 33 ans j'ai plaidé coupable, j'ai exécuté une peine à la prison de droits communs de Chino, pas dans une prison de VIP, qui devait couvrir la totalité de ma condamnation. A ma sortie de prison le juge a changé d'avis et a prétendu que le temps passé à Chino n'était pas l'exécution intégrale de ma condamnation et c'est ce revirement qui a justifié mon départ des Etats Unis ».
Roman Polanski affirme que cette affaire est ressortie après la réalisation d'un documentaire qui « a mis en lumière le fait que j'avais quitté les Etats-Unis parce que je n'avais pas été traité équitablement ; et il a, aussi, déclenché la vindicte des autorités judiciaires de Los Angeles qui se sont senties attaquées et ont décidé de demander mon extradition à la Suisse ».
Le réalisateur, arrêté le 26 septembre dernier à son arrivée à Zurich pour un festival de cinéma, a été libéré le 4 décembre sous caution et assigné à résidence dans son chalet de Gstaad, en Suisse. A ce sujet, Roman Polanski explique qu'il est « assigné à résidence à Gstaad au prix du versement d'une très grosse caution que je n'ai pu recueillir qu'en hypothéquant l'appartement que j'habitais depuis plus de 30 ans, que je suis loin de ma famille et que je ne peux plus travailler ».
La justice américaine doit encore décider de l'extradition de Roman Polanski vers les Etats-Unis. Le cinéaste avait purgé, dès 1977, une peine de prison pour avoir eu des rapports sexuels avec une jeune fille de 13 ans. La plaignante a depuis décidé d'abandonner toutes poursuites à son encontre.
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