La télévision à l'orée d'une nouvelle ère. S'il est un fait acquis que le petit écran perd régulièrement du terrain sur les plateformes partout dans le monde, le renversement du rapport de force entre consommation des programmes en linéaire et à la demande ne devrait pas tarder à intervenir en France. C'est du moins ce que croit savoir Thomas Valentin, le numéro 2 du groupe M6, comme il l'a expliqué au "Figaro" hier.
Selon lui, les deux modes de consommation devrait ainsi s'équilibrer dès 2026 ou 2027 dans l'Hexagone, conséquence du détournement continu des moins de cinquante ans de la consommation en direct des programmes télé. "Nous estimons que 50% de la consommation télévisuelle s'effectuera à la demande d'ici cinq à six ans", assure ainsi le vice-président du directoire du groupe M6.
"Intensité inouïe"
Thomas Valentin en veut pour preuve les usages actuels concernant les programmes de M6. Les émissions de télé-réalité du groupe comme "Les Marseillais" de W9 sont ainsi déjà consommées à parité en live et en différé. Un quart des visionnements des grandes fictions de la Six le sont aussi en replay, tout comme 20% des divertissements.
Selon Nicolas de Tavernost, le président du directoire de M6, près de "la moitié des Français sera abonnée à deux ou trois services assez rapidement". Des déclarations de l'état-major de la Six visant à justifier le bien-fondé de leur projet de fusion avec le groupe TF1, toujours en attente d'un feu vert des autorités de régulation. "En Europe, nous sommes face à une offensive des géants internationaux et surtout américains totalement inédite et d'une intensité inouïe", alerte ainsi Nicolas de Tavernost.