C'est ce soir que seront remises les 28ème Victoires de la Musique. La cérémonie, produite par ACT4 Productions, sera retransmise en direct sur France 2 (et également sur France Inter) et sera co-animée par Laurent Ruquier et Virginie Guilhaume, ancienne animatrice de "Nouvelle Star" sur M6.
33 artistes sont nommés dans au moins une catégorie. C2C pourrait s'imposer dans pas moins de quatre catégories, tandis que, parmi les autres artistes présents dans les nominations 2013, figurent M, La Grande Sophie, Benjamin Biolay, Lou Doillon, Tal, Céline Dion, Dominique A, Françoise Hardy ou encore Orelsan.
"Les anciens dont on se débarrasse"
A l'origine, il avait été prévu de remettre 4 victoires d'honneur : à Sheila, à Salvatore Adamo, à Enrico Macias et à Serge Lama. Mais ce dernier a finalement refusé le prix qui devait célébrer ses cinquante ans de carrière. Le chanteur de "Je suis malade" est en effet en colère contre la cérémonie des Victoires de la musique et a décidé de boycotter la soirée. En fait, il a surtout été vexé qu'on lui remette un prix en même temps que 3 autres chanteurs, alors que depuis la création de la cérémonie, en 1985, seuls 12 artistes ont eu le droit à ce prix honorifique.
"C'est moi qui l'ait refusée" a-t-il lancé au Parisien, visiblement vexé, pour démentir le "problème de calendrier" invoqué par les organisateurs. "Nous remettre quatre Victoires en même temps, cela donne l'impression d'être dans un paquet d'anciens dont on se débarrasse... C'est presque humiliant", a déclaré le chanteur. "J'ai quand même mon orgueil. Quelqu'un comme Adamo, qui est un grand auteur, mérite mieux", explique-t-il avant d'ajouter qu'il aurait préféré qu'on vienne la lui remettre sur la scène de l'Olympia, où il chante à partir de ce soir.
"C'est devenu une cérémonie très parisienne"
Mais Serge Lama est visiblement globalement insatisfait du fonctionnement des Victoires de la musique. "C'est devenu une cérémonie très parisienne, une caste où certains ont la carte et d'autres pas, s'agace-t-il. Il y a dans les nommés des artistes que j'aime beaucoup, comme Biolay, ce n'est pas la question. Ce qui me gêne depuis quelques années, c'est qu'on ne veut pas d'un entre-deux, à la fois populaire et de qualité, celui des Brel, Brassens, Ferré, Goldman, Cabrel, Bruel, Maé...". Des critiques qu'on entend souvent à propos des Victoires, dont les détracteurs s'offusquent régulièrement de l'absence du palmarès de grands artistes populaires. Le cas de Mylène Farmer, totalement boudée en 28 cérémonies, est régulièrement rappelé. Mais la chanteuse est un cas à part, puisqu'elle a demandé à ne plus être éligible lors de cette cérémonie.
