Il est aux commandes de la matinale la plus écoutée de France. Mais on le considère surtout comme l'homme le plus discret du paysage radiophonique.
Le supplément télé du Nouvel Observateur consacre cette semaine un portrait élogieux à Vincent Parizot. Ce vieux routard de la radio revient notamment sur son arrivée à la matinale de la station, lorsqu'il a succédé au très médiatique Christophe Hondelatte il y a presque trois ans. Souvent qualifié d'« inconnu de la radio », il avoue s'être amusé au début de cette remarque jusqu'à ce qu'elle finisse par l'agacer. « Ce qu'on me reproche, c'est de ne pas montrer ma tête à la télé. Eh bien si certains ont très envie de passer à la télé, moi j'ai trés envie de passer à la radio » explique-t-il.
Empathie avec l'auditeur
Il faut dire que son arrivée au poste d'anchorman de la matinale s'est conjuguée à celle d'un concurrent très médiatique, Marc-Olivier Fogiel sur Europe 1. Un homme qui a agité son réseau pour faire de son entrée à Europe 1 un évènement à part entière. Forcément, Parizot a souffert de la comparaison avec cette star cathodique connue du grand public qui avait d'ailleurs à l'époque sollicité RTL pour remplacer Hondelatte. « Son nom n'avait fait que circuler » précise Jacques Esnous, le directeur de l'information de RTL.
Deux ans et demi plus tard, RTL et sa matinale ne se sont jamais aussi bien portées, Fogiel est parti, Europe 1 cherche à se relancer et France Inter est en quête d'une nouvelle identité. La force tranquille de Parizot ? « Son empathie naturelle avec l'auditeur » explique Esnous.