Un journaliste doit-il communiquer sur ses opinions politiques ? Invitée samedi soir d'On n'est pas couché sur France 2, Audrey Pulvar est revenue sur sa suspension d'i>TELE, en raison de sa relation privée avec Arnaud Montebourg. Et face à Eric Zemmour, l'ex-présentatrice de France 3 n'a pas hésité à donner quelques indices sur la couleur politique de ses opinions. Une façon de se justifier qu'elle n'a pas forcément les idées politiques de son compagnon ? « Je ne suis pas d'accord avec beaucoup de choses, je n'ai pas de communion idéologique avec l'élite de ce pays. Je ne suis pas d'accord avec beaucoup, beaucoup, beaucoup des positions du parti socialiste. Je ne suis pas d'accord avec beaucoup d'idées d'Arnaud Montebourg et je le lui dis » a-t-elle expliqué face à un Eric Zemmour visiblement surpris par l'aplomb de sa réponse.
Non à l'Europe, oui à Chirac
Quand le chroniqueur de Laurent Ruquier cite un sondage selon lequel 80 % des journalistes ont voté Lionel Jospin en 2002, elle rétorque : « Je n'ai pas voté Jospin en 2002, j'ai voté Chirac au second tour mais je n'ai pas voté PS en 2002 (...) Je ne suis absolument pas dans tout ce que vous dites : mondialisation, tout Europe etc. Moi j'ai voté non au traité sur la constitution Européenne ! ».
On s'en souvient, sa mise à l'écart de l'antenne avait suscité bon nombre de réactions indignées. Elle s'était elle-même exprimée dans Libération, dénonçant « le procès permanent en incompétence fait aux femmes ». « Une femme serait-elle encore condamnée à penser comme et par son compagnon, mais aussi des sentiments qu'elle nourrit pour lui ? » s'interrogeait la journaliste dans les colonnes du quotidien. Audrey Pulvar a souvent été taxée de « journaliste de gauche » dans le microcosme médiatique parisien, notamment après son interview musclée de Nicolas Sarkozy sur le plateau de France 3 en juin 2009. Elle a tenté ce week-end de montrer qu'elle n'avait pas tout à fait les idées politiques qu'on lui prête.
