Yves Lecoq l'assume, il n'est pas satisfait du passage en crypté des "Guignols de l'info". Dévoilée la semaine dernière, la nouvelle grille des programmes de Canal+, conçue par Maxime Saada, fraîchement nommé directeur général du groupe, et Vincent Bolloré, actionnaire principal de Vivendi, a chamboulé la plupart des programmes mis en place, dont les "Guignols de l'info". D'abord menacées, les marionnettes en latex vieilles de 27 ans sont finalement conservées in extremis, mais feront désormais leur show en crypté à 20h50. Silencieux jusque-là, Yves Lecoq, la voix officielle de PPD et de plusieurs autres personnages du programme satirique, s'est exprimé pour la première fois sur MFM Radio ce matin.
La difficulté d'être crypté
"En crypté, ça nous enlève un peu de l'influence qu'on pouvait avoir sur telle ou telle tranche et surtout notre public et l'horaire. C'est un peu une mise de côté, en disant qu'ils ont sauvé l'existence des "Guignols", les marionnettes existent encore, on ne les met pas toutes au feu...", a-t-il réagi sans langue de bois. Puis, continuant sur sa lancée, Yves Lecoq est également revenu, sans qu'on lui pose la question, sur l'intronisation d'une nouvelle équipe d'auteurs, qui viendra remplacer celle en place depuis plusieurs années.
"Le changement d'auteurs, ça peut aussi changer l'esprit, mais une nouvelle génération va arriver. Sachant qu'eux (l'ancienne équipe, ndlr) étaient déjà un peu prêts à partir. Vous savez, quand vous êtes stressés au quotidien pour l'écriture d'un journal, quelquefois ça fatigue et certains auteurs demandaient à partir, même si là ça a été un peu plus radical", a lâché Yves Lecoq, confirmant ainsi à demi-mot le licenciement de l'intégralité des auteurs historiques.
"Ils ne peuvent pas m'éjecter"
Mais Yves Lecoq ne craint pas que ses propos lui valent le même sort qu'aux auteurs. S'il n'a pas ressigné pour cette nouvelle saison, dont les contrats seront prêts en septembre, il voit difficilement comment Canal+ pourrait se passer de lui. "S'ils veulent que les "Guignols" continuent, ils sont obligés de me garder dans l'affaire. Ils ne peuvent pas m'éjecter. J'ai un capital de voix qu'on ne peut pas remplacer comme ça par deux trois imitateurs, surtout que le studio est petit", s'est même amusé l'imitateur.
