Il a fait son Calimero. Ce matin, Laurent Joffrin, le directeur de la rédaction de "Libération" a participé à "L'heure des pros", présenté sur CNews par Pascal Praud, avec la présence exceptionnelle de Nadine Morano. Les chroniqueurs sont revenus sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics lybiens.
"Madame Morano s'en va, je n'ai pas besoin de parler"
Après une heure de débat, alors que l'éditorialiste du quotidien de gauche s'exprimait sur cette affaire judiciaire, Nadine Morano a quitté le plateau : "Je vous dis au revoir ! Merci beaucoup !". "On remercie madame Morano. Merci d'être passée par le plateau de 'L'heure des pros'. C'est mieux quand vous êtes autour de la table que lorsqu'on est au téléphone", a déclaré Pascal Praud, avant de s'adresser à Laurent Joffrin : "Vous aviez terminé ?"
"Madame Morano s'en va, je n'ai pas besoin de parler. Je suis en train de parler, paf, elle s'en va ! La prochaine fois quand elle parlera, je m'en irai. Vous verrez l'effet que ça fait. Vous allez voir si c'est agréable ou pas", a répondu le journaliste de "Libération", alors que le présentateur de CNews a lancé : "Là, vous n'êtes pas honnête. Elle devait partir à 9h55 !". Mais Laurent Joffrin n'en a pas démordu : "Je constate que dans ce débat il y a eu trois quarts du temps pour les mêmes et qu'à chaque fois qu'on dit quelque chose..."
"Ne soyez pas susceptible comme une jeune fille"
Le directeur de la rédaction du quotidien a poursuivi : "Oui, je me plains, parce que c'est un débat totalement déséquilibré. Mais il a été conçu comme ça, c'est très bien. En temps de parole, je vous en fais le pari (que c'était déséquilibré, ndlr)". Pascal Praud lui a alors expliqué qu'il s'agissait "d'un format particulier", "avec une responsable politique face à des journalistes" : "Effectivement, les journalistes parlement moins dans ces cas-là que la femme politique. Mais ça se passe comme ça dans tous les débats du monde depuis la nuit des temps."
"Elle est partie au milieu de votre phrase. Ne soyez pas susceptible comme une jeune fille", a lâché l'animateur du débat, provoquant ricanements et surprise autour du plateau, avant d'ajouter avec le sourire : "Une susceptibilité de jeune fille... Ca, je peux me faire rattraper par la patrouille ! Voilà, je cherche là !" puremedias.com vous propose de revoir la séquence.
