Retour en 2003. Alors que la "Star Academy" de TF1 vient de connaître un grand succès pour sa deuxième saison et que "Popstars" fait de même - dans des proportions moindres - sur M6, cette dernière lance un deuxième télé-crochet : "A la recherche de la Nouvelle Star". Adaptée du format britannique "Pop Idol", la version française se compose de prime times hebdomadaires le jeudi mais également d'une quotidienne, programmée à 19h. Néanmoins, au bout de 4 numéros, M6 stoppe cette déclinaison.
Les prime times, eux, connaissent un petit succès, satisfaisant pour M6. Après 16 semaines de compétition et de jugement de la part d'André Manoukian, Lionel Florence, Varda Kakon et Dove Attia, les téléspectateurs élisent le jeune Jonatan Cerrada face à Thierry Amiel. Près de douze ans plus tard, alors que certaines "Nouvelles Stars" ont connu un gros succès, Jonatan Cerrada a décidé d'abandonner la chanson et Thierry Amiel, lui, peine à revenir sur le devant de la scène. De son côté, M6 a changé sensiblement son programme l'année suivante, avec un nouveau décor, un nouveau jury - avec Marianne James et Manu Katché - ainsi qu'un nom raccourci, "Nouvelle Star".
"Produit avec les pieds"
Et alors que Benjamin Castaldi s'apprête à reprendre son rôle d'animateur du programme ce soir sur D8, près de neuf ans après son départ, l'animateur et le juré historique du programme, André Manoukian, reviennent sur la première saison dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien / Aujourd'hui en France. Et selon les deux historiques de l'émission, "A la recherche de la Nouvelle Star" n'était pas du tout au niveau lors de son arrivée sur M6, malgré un format particulièrement bon.
Benjamin Castaldi parle ainsi d'"une énorme souffrance" en se remémorant les débuts du télé-crochet. "Parce que la certitude d'avoir un très bon format, mais alors... produit avec les pieds", explique l'animateur, des propos approuvés par André Manoukian. "C'était un peu la télévision soviétique...", résume le musicien et juré pour qui "c'est la deuxième année que tout a décollé". "Avec les esclandres du jury, il y a eu détournement de paquebot", se souvient-il, tout en notant également le niveau des candidats de cette saison 2, avec la voix d'Amel Bent et le rockeur Steeve Estatof.
