La malbouffe électrise l'ambiance autour de la table de "C à vous". Hier, à 19h dans le talk-show de France 5 produit par 3ème Oeil, Ali Baddou, qui remplaçait exceptionnellement Anne-Elisabeth Lemoine, recevait Périco Légasse, critique gastronomique et journaliste à "Marianne". L'occasion d'évoquer avec lui les conclusions d'une étude française publiée la semaine dernière dans le "British Medical Journal" sur les risques pour la santé représentés par les aliments industriels ultra-transformés. Un sujet qui a d'ailleurs fait la Une de "Libération" ce week-end.
"C'est très malhonnête ce que vous venez de faire"
Au cours de sa démonstration sur les principaux enseignements de l'étude, Patrick Cohen, chroniqueur de l'émission, a posé sur la table un panier garni de différents produits industriels transformés. La présence d'une escalope panée de type cordon bleu labellisée "agriculture biologique" a immédiatement fait tiquer Périco Légasse. "Je ne vois pas ce que fait ce produit bio là. Intellectuellement, c'est très malhonnête ce que vous venez de faire" a lancé le critique gastronomique. "Ça veut dire que vous voulez faire une confusion, ça m'étonne de vous" a-t-il poursuivi, arguant qu'un produit bio était forcément "sain".
Le débat s'est poursuivi avec le sourire mais le critique gastronomique à continuer d'envoyer quelques piques. Répondant à une question d'Ali Baddou, Périco Legasse lui a reproché de ne pas vouloir remettre en cause les grandes surfaces. "Pas de procès d'intention" lui a tranquillement répondu l'animateur. Le critique gastronomique s'est ensuite à nouveau écharpé avec Patrick Cohen sur la nocivité de certains aliments, qui seraient cancérigènes, dont la viande.
"Il faut se méfier de la façon dont les journalistes interprètent l'actualité"
Alors que Patrick Cohen expliquait que la viande rouge, notamment cuite au barbecue, la charcuterie ou encore les fromages gras étaient classés cancérigènes par l'OMS, Périco Légasse s'est agacé. "Si on faisait du journalisme, la part des choses et le décryptage ?" lui a alors lancé le critique gastronomique. "C'est la fréquence de consommation qui est dangereuse, la viande rouge en soi ne pose pas de problèmes" a-t-il expliqué, tirant ainsi la conclusion qu'il fallait "se méfier de la façon dont les journalistes interprètent l'actualité". puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.
