C'est le grand soir. Ce lundi 22 avril, Canal+ lance sa nouvelle série événement, la sitcom "Terminal : bienvenue à l'aéroport". Le diffuseur et Jamel Debbouze ont déployé les grands moyens, techniques, pour cette nouvelle fiction. Les deux premiers épisodes sont diffusés en prime time sur la chaîne cryptée tandis que le premier est disponible gratuitement sur la plateforme MyCanal.
"Terminal" est une sitcom, comme "H", diffusée de 1998 à 2002 sur la même chaîne, avec déjà au générique Jamel Debbouze et Ramzy Bedia, présents au casting de cette série qui met en scène les turpitudes des employés d'une compagnie aérienne.
Comme l'explique Mohamed Hamidi, coréalisateur de "Terminal" avec Jamel Debbouze qu'il avait dirigé dans "La Vache" : "On est parti de rien, il a fallu créer un compagnie, un aéroport, des costumes, des personnages, une identité visuelle. [...] On s'est rendu compte que c'était une usine à gaz ce truc", en plaisante-t-il. Pas de quoi décourager les équipes. Jamel Debbouze, explique que la "sitcom est quelque chose de particulier, t'as le public, t'as les caméras, c'est le parfait mélange entre la scène et le cinéma". Il indique avoir mis au point, avec les équipes techniques, "un dispositif extrêmement complexe".
"Une tournette qui déplace 15 tonnes"
Christian Maury, chef décorateur de la série, raconte avoir créé "14 ou 15 décors qui montent à 6m80 de hauteur" dans des "studios de 3.500 mètres carrés", avec une équipe composée d'environ 70 personnes. Mais surtout, "une tournette qui [déplace] une quinzaine de tonnes avec la structure des gradins".
Une tournette pour supporter, notamment, le public installé dans les gradins. Le genre de la sitcom requérant des rires, ils n'étaient pas question qu'ils soient enregistrés. Les 12 épisodes de 26 minutes ont été tournés, 6 semaines durant, dans les studios Darkmatters, du côté de Tigery dans l'Essonne, en public.
Comme le précise Christian Maury, "l'idée était de trouver suffisamment grand pour placer un gradin circulaire au centre, que ce gradin puisse tourner et venir placer le public en face de chaque décor. Tous les décors de la série sont autour du gradin. C'est le public qui bouge et qui vient se positionner en face de chaque décor". "La mise en scène avait une grosse volonté qu'on soit au plus près possible du public" ajoute le chef décorateur.
Mohamed Hamidi, également coscénariste, en dit davantage sur ses souhaits pour la mise en scène : "Avec Jamel, on s'était posé ça depuis le début, on voulait que le public puisse tout voir en vrai, qu'il soit toujours proche du public [...] que l'avion puisse être découpé en tranches. Quand on tournait dans le PNC, on approchait le PNC, quand on tournait dans la cabine, on approchait la cabine. C'était vraiment un avion sur-mesure, ce dont rêve tout réalisateur."
Jamel Debbouze complète à propos de la tournette sur laquelle est installé le public et les décos s'articulant autour : "C'est un gain de place extraordinaire, c'est très malin pour gagner de la place. Il nous aurait fallu un studio linéaire de plusieurs kilomètres, un aéroport quoi." Et de conclure : "Je comprends pas comment Canal+ a pu nous faire autant confiance. J'arrive pas à comprendre par où ils sont passés pour dire 'oui, oui donnez-leur les moyens' ".
Rien que les décors ont coûté 2 millions d'euros, comme l'a indiqué Hervé Ruet, producteur exécutif pour Quad, à "TV Magazine - Le Figaro".
