Le débarquement de David Pujadas du 20 Heures de France 2 n'en finit plus de faire couler de l'encre. Depuis l'annonce de son remplacement par Anne-Sophie Lapix à la tête du journal de la première chaîne publique, les messages de soutien ont afflué en direction du journaliste, parmi lesquels ceux de Ruth Elkrief et Patrick Poivre d'Arvor. De son côté, la direction de France Télévisions doit faire face à un tir nourri de critiques et à une possible fronde de la SDJ de France 2 qui a convoqué une assemblée générale extraordinaire cet après-midi.
"La direction de France 2 voudrait-elle donner des gages au nouveau pouvoir ?"
Ce matin, le journaliste de RTL Pascal Praud, qui officie par ailleurs sur CNEWS, s'est fendu d'un éditorial au vitriol dans la matinale de la station de la rue Bayard. "Débarquer David Pujadas trois jours après l'élection d'Emmanuel Macron, le jour-même de l'annonce du nouveau gouvernement, montre un sens du timing étonnant", a-t-il taclé avant de s'interroger : "La direction de France 2 voudrait-elle donner des gages au nouveau pouvoir ?".
"Annoncer Anne-Sophie Lapix comme sa remplaçante fragilise la présentatrice, qui apparaît comme une voleuse de fauteuil", note-t-il ensuite avant de s'interroger sur les compétences de la direction de France 2, "serait-elle inexpérimentée ? (...) Serait-elle suicidaire ?". "Changer ce qui marche, déstabiliser deux cases - le 20 Heures de France 2 et 'C à vous' sur France 5" - réjouit déjà la concurrence" pointe le journaliste avant de s'en prendre vertement à Delphine Ernotte : "Rien ne justifie cette sanction, sinon qu'elle soit motivée par le fait du prince, celui de Madame Ernotte, présidente de France Télévisions".
Delphine Ernotte rhabillée pour l'hiver
Le "Praud de l'info" ne manque alors pas d'adresser un message de soutien à David Pujadas, qu'il connaît "depuis 1988" et dont il loue la "crédibilité", l'"indépendance" et l'"intelligence". "C'est l'un des meilleurs de sa génération, l'un des plus doués" salue-t-il, jugeant que son "éviction par une dame qui s'occupait de télécoms il y a deux ans" - est "une insulte au talent et au travail".
