"Un manque de respect inutile". Voilà comment Ségolène Royal a réagi à la Une que "L'Express" lui consacre cette semaine. La ministre de l'écologie y est surnommée "L'emmerdeuse" en couverture avec, en surtitre, "Une ministre pas comme les autres" et cinq pages sur le sujet. "Elle n'a pas changé, toujours aussi intraitable et cassante, toujours aussi courageuse et obstinée pour défendre ce en quoi elle croit", écrit notamment notre confrère. Une manchette dénoncée par Manuel Valls ce matin.
Soulignons tout de même que le qualificatif employé par "L'Express" à propos de Ségolène Royal l'avait déjà été par d'autres hebdomadaires pour des hommes politiques à l'image de François Bayrou sur une Une du "Point" en novembre 2011 ou encore Jean-Luc Mélenchon en couverture de l'hebdomadaire "Les Inrockuptibles" en novembre 2010.
"Pourquoi injurier, pourquoi démolir ?"
"Emmerdeuse, ceci est un compliment", s'est déjà défendu Christophe Barbier sur le site de "L'Express". "Parce qu'elle empêche de tourner en rond tous ceux qui faisaient leurs petites affaires dans leur coin. Elle au moins, elle essaye de bousculer tout ça" expliquait le patron de l'hebdomadaire.
Un compliment visiblement mal compris par la principale intéressée. "Ça n'a pas de sens" a ainsi commenté Ségolène Royal à la sortie du conseil des ministres aujourd'hui, comme le rapporte Le Parisien. La ministre de l'Ecologie a dénoncé un "manque de respect inutile". "Il faut être à la tâche. Pourquoi injurier, pourquoi démolir, pourquoi manquer de respect ? Ça n'a pas de sens", a-t-elle estimé.
