Jean-Christophe Thiery tente de couper court à la rumeur de vente d'iTELE. Selon nos informations, le président du directoire du groupe Canal+ s'est rendu ce matin dans les locaux de la chaîne info. Une visite surprise puisque les salariés n'ont été mis au courant qu'un quart d'heure avant son arrivée, via un SMS reçu par un des membres de la SDJ de la chaîne.
Jean-Christophe Thiery est venu avec un message qu'il a clairement fait passer aux salariés de la chaîne : "iTELE n'est pas a vendre". Problème, le dirigeant a choisi de venir en plein pont de l'Ascension, les locaux de la chaîne étaient donc quasi-vides. Une quinzaine de personnes seulement étaient là pour écouter leur patron faire cette déclaration importante. "Cette date, c'est le meilleur moyen pour ne croiser personne. Choisir une telle méthode pour venir rassurer les salariés d'une chaine sur une question aussi cruciale, c'est consternant", déplore un salarié contacté par puremedias.com.
Mise à prix 200 M€
La visite de Jean-Christophe Thiery intervient alors que des rumeurs de mise en vente de la chaîne se multiplient depuis plusieurs jours. L'information a été révélée par Médiapart, puis démentie par un porte-parole de Canal+. Mais selon Libération, Vincent Bolloré aurait fixé le prix de la vente à 200 millions d'euros. C'est cher pour une chaîne qui perd chroniquement de l'argent. Après une perte de 16 millions d'euros en 2014 et de 20 millions en 2015 (dont 8 millions pour les JT de Canal+), iTELE devrait être en déficit de 24 millions en 2016. Il faut dire que l'audience n'est pas au rendez-vous puisqu'elle est largement distancée par BFMTV.
Mais les fréquences gratuites sont de plus en plus rares sur la TNT. Patrick Drahi, le patron de Numéricable, qui a déjà une participation dans NextradioTV (BFMTV), serait sur les rangs. Tout comme le trio Bergé/Niel/Pigasse, actionnaire du journal "Le Monde". Lancée en 1999 en plein coeur de la bataille CanalSat/TPS, iTELE est désormais considérée comme un actif non stratégique par Vincent Bolloré, qui a décidé de revoir le modèle économique de la filiale de télévision du groupe Vivendi.
