Il était ronchon. Ce matin, Elizabeth Martichoux a reçu sur LCI Xavier Bertrand, ancien candidat à l'élection présidentielle et soutien de Valérie Pécresse. Au cours de l'entretien, la journaliste l'a interrogé sur la phrase de Gérard Larcher, président du Sénat, prononcée dans les colonnes du "Figaro" : "S'il n'y a pas de campagne, la question de la légitimité du gagnant se posera". "Cette mise en garde, est-ce que vous la partagez mot pour mot ?", a-t-elle demandé.
"Je ne joue plus à ça"
"Gérard Larcher n'a pas besoin de porte-parole, mais vous savez qu'il n'y a pas plus républicain que Gérard Larcher. Donc, ce n'est pas ça qu'il conteste. Il conteste la capacité à mener des réformes de fond...", a tenté de répondre Xavier Bertrand. Et d'être coupé par Elizabeth Martichoux : "Non, pardon ! Juste, je voudrais m'arrêter sur... Vous allez dire que je vous interromps". "Si ma réponse ne vous plaît pas, dites-le ! En tout cas, c'est ma conviction profonde !", a répliqué le membre des Républicains.
Elle a alors relancé son invité : "Je ne juge pas de votre réponse, je reviens à ma question. Sur la légitimité, est-ce que le président Macron, réélu dans ce contexte, dans ces conditions, pourrait être légitime ?". "J'ai très bien compris votre question et vous avez très bien compris ma réponse", a lancé Xavier Bertrand. "Votre réponse, c'est de ne pas répondre à ma question". Bougon, le président des Hauts-de-France a rétorqué : "Non ! Non ! Je ne joue plus à ça. J'ai passé l'âge depuis longtemps. Si vraiment je ne voulais pas répondre, je vous dirais 'joker' ou je vous dirais : 'Je ne suis pas fondé à répondre'".
"Vous avez été obligés de vous plier à cet exercice"
Et de s'attaquer à l'émission politique de TF1, diffusée lundi soir, dans laquelle huit candidats se sont succédé face à Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray : "Le vrai sujet est qu'on a un président qui ne veut pas du débat. Avec tout le respect que je dois à votre chaîne, vous avez été obligés de vous plier à cet exercice l'autre jour. Le président de la République ne voulait pas débattre avec 11 personnes. Mais ce truc, avec les entrées et les sorties. On aurait dit une sorte de job dating ! Excusez-moi !". "Ce n'est pas vous qui êtes responsables, c'est lui qui a imposé ses règles !", a conclu Xavier Bertrand. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
