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"Je pleure tous les jours depuis samedi" : Tomer Sisley très ému à l'évocation des évenements en Israël sur BFMTV
Publié le 11 octobre 2023 à 12:09
Par Maxime Fettweis
L'acteur franco-israélien de 49 ans est apparu très touché ce mercredi matin sur la chaîne d'information du groupe Altice.
"Je pleure tous les jours depuis samedi" : Tomer Sisley très ému à l'évocation des événements en Israël sur BFMTV © BFMTV
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"C'est le moment d'ouvrir sa gueule". Très réservé sur le sujet depuis le début des attaques commanditées par le Hammas sur les territoires jouxtant la bande de Gaza en Israël depuis samedi, l'acteur franco-israélien Tomer Sisley a décidé de prendre la parole sur le plateau de BFMTV, dénonçant des "amalgames" dans la récupération des événements lors de manifestations ou dans les médias. Interrogé par Christophe Delay et Adeline François, le comédien de 49 ans a confié avec beaucoup d'émotion son sentiment depuis que des images des attaques ont fait irruption dans les tranches d'information. "Je pleure tous les jours depuis samedi. J'ai du mal à m'exprimer, j'ai du mal à travailler, j'ai du mal à passer mes journées normalement. Je... je...", a-t-il entamé.

"La grande majorité des Israéliens sont pour la paix"

"Si je suis là aujourd'hui c'est parce que je vois bien que tout le monde n'est pas forcément d'accord avec ce qu'il se passe et j'entends certaines personnes qui essayent de justifier ou qui essayent de... Je voudrais qu'on cesse de faire des amalgames", a assuré le comédien de 49 ans malgré quelques hésitations et une émotion manifeste dans sa voix. Il a ensuite précisé ne pas être politisé, rappelant ses racines à la fois françaises et israéliennes. "Vous ne me voyez jamais intervenir quand il s'agit d'Israël, je ne le fais pas. Mais je voudrais rappeler qu'Israël est une démocratie multiculturelle dans laquelle il y a environ 20% d'arabes qui vivent avec les mêmes droits, qui ont la même vie, bénéficient des mêmes infrastructures, ont les mêmes droits de vote. C'est un pays qui n'est pas parfait mais aucune démocratie ne l'est. Et c'est avant tout un pays dans lequel les gens votent pour leur gouvernement comme dans n'importe quelle démocratie."

Il a encore préciser qu'à l'instar de la France avec notamment les gilets jaunes, "il y a environ la moitié de la population qui n'est pas d'accord avec son propre gouvernement". "On peut critiquer Israël mais il ne faut pas faire d'amalgames entre juifs, Israéliens, gouvernement israélien et l'Etat d'Israël.(...) En Israël, il y a la grande majorité des Israéliens sont pour la paix et sonta pour un gouvernement palestinien. J'ai rarement vu pleurer mon père. Une des rares fois où j'ai vu pleurer mon père c'est le jour où il a vu (Yitzhak) Rabin et Yasser Arafat se serrer la main. Il pleurait d'émotion, il était heureux", s'est-il souvenu évoquant les événements survenus le 13 septembre 1993. Cette poignée de main historique entre le premier ministre israélien et le représentant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) avait scellé les accords d'Oslo encadrant la base de négociations sur l'autonomie palestinienne.

"C'est difficile de prendre position parce qu'on risque de le payer cher"

"Je voudrais juste rappeler qu'aujourd'hui être pro-Palestinien c'est condamner le Hammas (...) parce que ça ne fait pas du bien aux Palestiniens. Le Hammas ne peut pas représenter aujourd'hui la voix des Palestiniens. On ne va pas revenir sur les horreurs qu'on a vues et beaucoup qu'on a pas vues mais ne mélangeons pas tout ça. Aujourd'hui se planquer derrière une envie de défendre les Palestiniens et descendre dans les rues pour manifester, venez on appelle ça comme ça doit être appelé. C'est de l'antisémitisme et rien d'autre", a encore dénoncé Tomer Sisley.

Il est ensuite revenu sur ses réserves à prendre position publiquement dans les médias. "Quand on mène une carrière d'artiste en France, c'est difficile de prendre position parce qu'on risque de le payer cher", a-t-il souligné. Concernant les raisons de sa prise de parole sur BFMTV, il a estimé que c'était pour lui "le moment d'ouvrir sa gueule" et d'assurer qu'il n'est pas admissible de tenter de justifier les actes du Hammas. "Tenter de le justifier d'une manière ou d'une autre, c'est tenter de justifier de l'antisémitisme", a-t-il conclu.

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