Le chroniqueur annonce porter plainte. Il y a deux jours dans "Les Terriens du dimanche" sur C8, Thierry Ardisson recevait dans son émission l'homme d'affaires controversé Rachid Nekkaz. Candidat à l'élection présidentielle algérienne, l'invité est également connu pour payer les amendes des femmes punies par la loi pour avoir porté la burqa en France. Au cours de l'émission, l'homme politique s'est accroché avec Pierre Liscia, chroniqueur de l'émission.
"Si vous êtes l'alternative à Bouteflika, je suis très inquiet pour les Algériens"
"Vous incitez les hommes à imposer le port de la burqa à des femmes qui ne le veulent certainement pas. Cher monsieur, je ne vous ai pas serré la main, ça ne vous a pas échappé. Je crois très sincèrement que vous avez préféré la cravate à la barbe", a lancé Pierre Liscia à l'invité. Et de poursuivre : "Il me semble que vous êtes un islamiste bon teint certes, mais un islamiste. Vous cautionnez toutes les dérives de l'islamisme radical en France. Vous êtes un proche de Tariq Ramadan (...) Si vous êtes l'alternative à Bouteflika en Algérie, je suis très inquiet pour eux". Rachid Nekkaz lui a alors sèchement lâché : "Vous ne m'avez pas serré la main. Donc, je ne vous répondrai pas". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Hier soir, le producteur des "Terriens du dimanche" Stéphane Simon a révélé sur Twitter que le chroniqueur avait été "victime d'une inadmissible campagne d'intimidations" et "menacé de mort" depuis la diffusion de l'émission sur C8. "Nous le soutenons, comme nous soutenons sans réserve la liberté d'expression", a écrit le producteur.
"J'ai été forcé de passer mon compte Instagram en privé"
Contacté par le "HuffingtonPost", Pierre Liscia confirme ce mardi avoir été menacé de mort depuis sa prise de position dans "Les Terriens du dimanche". "Ces messages d'insulte et ces menaces ne s'arrêtent pas, c'est un à deux messages par minute, essentiellement sur Facebook, et par message privé Messenger. J'ai aussi été forcé de passer mon compte Instagram en privé", confie-t-il, avant d'annoncer : "Je ne sais pas dans quelle mesure il faut s'inquiéter. Mais ce qui est sûr, c'est que j'ai pris la décision d'aller porter plainte pour menaces de mort."
