Il y a 10 ans, le 15 septembre 2014, Netflix débarquait en France. Une décennie plus tard, la plateforme de streaming est devenue un acteur incontournable de la production hexagonale. "Ce grand N en rouge est entré dans le foyer des français, dans leurs usages mais aussi dans leur coeur", s'est réjouie Pauline Duvin, la vice-présidente des contenus France du géant américain, lors d'une prise de parole de l'équipe créative de la plateforme au Festival de La Rochelle ce jeudi 12 septembre 2024. "Netflix est devenu un acteur culturel majeur en produisant plus d'une centaine de productions locales en dix ans. Certaines sont devenues des hits internationaux ("Lupin", "Aka", "Sous la Seine") et on a même ramené un Bafta à la maison avec la série "Tapie"".
"On va progresser pour atteindre 24 productions annuelles"
"Netflix a aussi réussi à redonner un souffle à certains genres comme celui du film d'action qui était délaissé en salles avec des films comme 'Balle Perdue'. Netflix est devenu un acteur local extrêmement reconnu par ses talents, par son audience. Nous sommes aujourd'hui pertinents dans ce paysage audiovisuel français (...). Ce qui est important pour nous, c'est de créer des tendances, d'être au coeur des conversations. Nos audiences sont des audiences de fans. Quand ils aiment, ils adorent", a-t-elle ajouté.
Après 10 ans d'investissement dans la création française - Netflix revendique 250 millions d'euros de dépenses dans la production audiovisuelle et cinématographique française en 2023 - la plateforme se donne pour ambition de produire "24 projets par an à l'horizon 2026" (contre 16-17 cette année, ndlr). Pour parler à tous ses publics, la plateforme va miser sur la "diversité" de son offre. "En moyenne, 1 abonné Netflix consomme 6 genres différents par mois. Et cela varie selon les abonnés. Netflix doit donc satisfaire tout le monde, indique Pauline Duvin. Il faut nourrir l'ensemble de ces goûts. Selon nous, les attentes des abonnés ne sont pas tout à fait comblées aujourd'hui. La romance et le soap sont des genres sur lesquels nous avons envie d'investir et que nous allons développer. On va progresser pour atteindre 24 productions annuelles".
Lors de cette conversation, la plateforme a officialisé de nombreux projets en cours de développement ou en cours de production. À commencer par le nouveau projet d'Eric Rochant ("Le Bureau des Légendes"). Dans "Bandi", le célèbre réalisateur et scénariste français va conter l'histoire d'une famille martiniquaise qui va basculer dans la criminalité après le décès de leur mère.
Autre projet : "Les lionnes", première série créée par Olivier Rosemberg et Carine Prévot ("Family Business"), racontera l'histoire de quatre femmes dans la galère qui vont tenter de braquer une banque pour sortir de la misère. Au casting : Rebecca Marder, Zoé Marchal, Naidra Ayadi, Pascale Arbillot, Jonathan Cohen ou encore François Damiens.
Après le succès de "Balle Perdue", Netflix misera une nouvelle fois sur de l'action "testotéronée", mais cette fois en format série. Tomer Sisley deviendra le héros de "GIGN", une fiction qui mixera scènes d'action et intrigues autour des membres de la caserne du groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale.
Parmi les autres projets qui vont "surprendre" : "La Cage" un drame psychologique de et avec Franck Gastambide sur l'univers du MMA, "Super Mâles", le nouveau projet des créateurs de "Plan Coeur" (Noémie Saglio et Julien Teisseire), sorte de version sérielle du "Coeur des hommes" à l'heure MeToo. À l'affiche : Manu Payet, Guillaume Labbé et Guillaume Gouix ou encore "Néro", série historique qui se déroule au 16e siècle avec Pio Marmaï, Alice Isaaz et Olivier Gourmet.