Moment un peu particulier hier dans "On n'est pas couché". L'émission de Laurent Ruquier diffusée sur France 2 recevait en invité politique le député de la Somme François Ruffin. Ce dernier s'est notamment exprimé sur la réforme en cours de la SNCF et le mouvement de grève qu'elle a entraîné. François Ruffin a alors expliqué qu'il souhaitait donner la parole à une personne directement concernée par cette réforme.
"Je veux donner des visages à des combats. J'ai choisi de venir avec des gens sur ce plateau. On a un salarié de la SNCF, Alexandre, qui est cheminot et à la CGT", a-t-il annoncé, avant que Laurent Ruquier n'invite cette personne à venir s'exprimer sur son plateau. Après avoir reçu un micro, ce salarié de la SNCF a décrit sa situation, expliquant gagner 1.800 euros nets par mois, sans être "au statut". "Je défie n'importe qui de me dire quels sont les avantages", a-t-il enchaîné à propos des cheminots, précisant que "l'emploi à vie" n'existait pas à la SNCF, même pour les salariés bénéficiant du statut.
"On essaye de nous vendre à la télévision que le cheminot est feignant"
Alexandre a ensuite critiqué l'image des cheminots renvoyée par les médias. "Aujourd'hui, à la SNCF, on a l'impression qu'on gagne des mille et des cents pour ne rien foutre. C'est ce qu'on essaye de nous vendre à la télévision, que le cheminot est un feignant", a-t-il regretté. Alors que Christine Angot et Yann Moix expliquaient que cette critique était davantage le fait des responsables politiques que des médias, Alexandre a maintenu. "Ces politiques, ils passent où ? Dans les médias pour nous défoncer ! On a eu droit au bashing cheminot pendant plus de trois mois", a commenté le salarié de la SNCF. "Aujourd'hui, l'opinion publique commence à comprendre que si je fais grève aujourd'hui, que je me permets de perdre 70 euros par jour de grève, ce n'est pas pour mes droits, c'est pour offrir aux usagers un service public de qualité. Et ce n'est pas la privatisation qui va l'amener", a ajouté Alexandre.
François Ruffin a ensuite repris la parole, critiquant une nouvelle fois la réforme en cours. Le député a évoqué le sort des auxiliaires de vie et a invité sur le plateau une salariée de Carrefour également présente dans le public. Cette dernière a à son tour décrit sa situation. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence à partir de 41'42.
