






Rarement un événement politico-judiciaire avait été à ce point médiatisé. Plus de 150 000 Unes de journaux ont été consacrés à « L'affaire DSK » depuis ce fameux 14 mai où le patron du FMI a été arrêté à 16h40 à l'aéroport de New-York. Soit un rayonnement médiatique plus important que celui du 11 septembre 2001 affirment les observateurs !
Depuis 50 jours, la presse mondiale suit avec passion ce feuilleton, à la manière d'une série américaine. L'énormité de la situation et l'abassourdissement général de l'opinion publique à la découverte des faits ont offert aux médias une incroyable saga. Sans compter les événements collatéraux de l'événement : l'affaire Tron, l'ouverture d'un grand débat sur le machisme en politique, le remaniement ministériel suite au départ de Christine Lagarde pour le FMI et la polémique autour de la personnalité de Dominique Strauss-Kahn sur le mode : « tout le monde savait ».
Puis tout a basculé jeudi 30 mai, à 3 heures, après les révélations du New York Times. Le DSK menotté, cerné, mal rasé est devenu à la Une des journaux un homme souriant, au bras de sa femme Anne Sinclair, sortant pour aller dîner dans un restaurant italien. Le ton parfois accusatoire des journaux a laissé place aux doutes. Aux doutes sur une accusatrice dont la parole n'avait jamais été remise en cause jusqu'alors. La presse s'apprête alors à inverser la vapeur, guidée par les nouvelle révélations du procureur, de la défense et certaines fuites policières. Jusqu'au prochain coup de théâtre ?