Pleine d'esprit, Amanda Lear n'a pas sa langue dans sa poche et n'a jamais peur de dire ce qu'elle pense. Elle en fait une nouvelle fois la démonstration dans une interview à nos confrères de Pure Charts. Ce mois-ci, la chanteuse dévoile en effet "My Happiness", un album de reprises d'Elvis Presley, et s'en explique.
"Elvis a toujours été mon idole absolue, bien au-dessus de la mêlée. Il est intouchable. Quand j'avais 17 ans, j'étais amoureuse d'Elvis. Ça remonte à très loin. Quand j'ai commencé à chanter, il y a une dizaine d'années, le tout premier single que j'ai enregistré, c'était un titre d'Elvis. Et puis ma maison de disques m'a fait chanter du disco. Là, j'ai déchanté. Mais c'était la période disco. Donc pour leur faire plaisir, j'ai fait du disco, c'était la mode. On en faisait toutes : Gloria Gaynor, Grace Jones, Abba...", raconte ainsi Amanda Lear.
"On préfère inviter des 'chanteuses' comme Arielle Dombasle"
Après avoir évoqué son succès au théâtre, la chanteuse est interrogée sur le fait que, malgré sa grande notoriété, on la voit finalement peu. "C'est parce que je suis très solitaire et très sauvage. Vous savez, en France, ils sont très particuliers, Amanda Lear est inclassable. Et ça, on n'aime pas beaucoup. La France, c'est un pays où vous êtes chanteuse, animatrice, actrice ou cuisinière, et on vous met cette étiquette. Mais quand on touche un peu à tout, comme moi, c'est compliqué", souligne Amanda Lear, avant d'évoquer des exemples précis d'occasions où on n'a pas pensé à elle - et de tacler certaines consoeurs au passage.
"Quand il y a une manifestation comme pour la journée de la femme, on préfère inviter des "chanteuses' comme Arielle Dombasle. Hmmm (Rires)... Bon, sans commentaires... Liane Foly, Nicoletta, des tas de chanteuses pour rendre hommage à la femme. Moi on ne m'a jamais invitée. Pareil, aux Enfoirés, on préfère inviter Michèle Laroque, une grande chanteuse hein, vous voyez.... Amanda Lear, c'est toujours un peu à part, elle dérange, elle va nous faire chier, elle a peut-être la grosse tête, elle est désagréable... Ce qui n'est pas vrai du tout ! Mais je m'en fous complètement", ajoute la chanteuse.
"J'ai eu le malheur de dire que Deneuve avait le cul plat"
Puis, comparée à Joan Rivers, la comédienne américaine aux commandes de l'émission "Fashion Police", Amanda Lear fait une révélation étonnante. "J'adore Joan Rivers ! On vient de me proposer de reprendre en français son émission "Fashion Police". Sauf que le problème, c'est qu'ils veulent enregistrer à Los Angeles dans le studio de Joan Rivers. Moi je leur ai dit que je n'allais pas me faire chier à aller à L.A. tous les mois ! Joan Rivers, j'adore à mort ce personnage-là, j'ai son bouquin, elle balance des vannes, elle n'a peur de rien, elle insulte tout le monde. Mais, là-bas, c'est accepté et on dit qu'elle est extraordinaire, personne ne lui fait des procès... Alors que moi, en France, j'ai eu le malheur de dire l'autre fois que Deneuve avait le cul plat, ça a fait un tollé : 'Mais mon Dieu, comment elle ose dire ça ? On ne touche pas à Catherine Deneuve !'. Vous voyez, ce n'est pas la même mentalité...", regrette-t-elle.
