Voilà enfin la fin des aventures d’Arthur, et pourtant ça ne ressemble pas à une fin. Le réalisateur Luc Besson et le comédien Freddie Highmore n’ont pas failli à leur tâche et poursuivent leur beau travail en continu. Il y a une parfaite homogénéité entre les trois volets, qui semblent être des suites sans interruption. Ce troisième épisode, pourtant, propose des aventures plus longues dans le « monde réel » plutôt que dans celui des Minimoys. Les personnages sont toujours aussi sympathiques et pleins de vie, de quoi satisfaire tout le monde.
Les amateurs d’une certaine nostalgie de l’Amérique des années 1960 se trouveront enchantés des tableaux que l’on trouve ici : c’est la première fois qu’on voit la petite ville qui entoure la maison fleurie d’Arthur dans le vrai monde, avec son maire et son petit nombre d’habitants. Il y a même un McDonald’s, et le M semble faire honneur au méchant Malthazar, une fois qu’il a pris le commandement de la ville.
Un film qui reste au niveau des enfants
Le titre est plutôt trompeur et fait penser au Seigneur des anneaux : les deux tours. Il n’en est rien, puisque la série Arthur reste dans le registre des films pour enfants. Il n’y a aucune guerre impressionnante dans ce film, tout reste au niveau des chamailleries, et même le méchant ne fait plus vraiment peur. En revanche, les surprises originales sont nombreuses et bien réparties tout au long du film.
L’humour bon enfant ne déplaît pas : les petits seront aussi contents qu’avant des blagues avec le chien et sa salive, et les grands aimeront celles de Maltazar, menaçant le chirurgien esthétique qui lui dit qu’en effet, il n’a pas un « physique facile ». Très bien, sauf que la tension dramatique de cela, sur le compteur, est proche de zéro.
Le tout reste visuellement parfait, joyeux et coloré : les images de synthèse ont été bien travaillées, de sorte que l’univers des Minimoys paraît aussi convaincant et crédible que le vrai monde. Mais la fin nous laisse sur notre faim. Fini ? Pas fini ? La suite au prochain épisode.