La météo fait toujours des caprices à Cannes, mais les festivaliers ont apprécié deux premières journées emplies d'émotions. Voici le programme de ce troisième jour.
La révélation :
La Croisette est tombée hier en pâmoison. Marine Vacth (ci-dessus en photo avec François Ozon), jeune mannequin de 23 ans, vue dans la publicité pour le parfum "La Parisienne" d'Yves Saint Laurent, a littéralement envouté hier le festival. L'actrice principale de "Jeune et Jolie" de François Ozon est ce matin dans tous les journaux qui sont sous le charme de ses yeux verts autant que de son interprétation d'une adolescente qui découvre sa sexualité et en teste les limites. "Lors du casting, les autres actrices jouaient de façon très réaliste, un peu comme dans un film de Maïwenn sur la police. Chez elle, il se passait autre chose", a expliqué hier le réalisateur dans Le Monde. La sensation Marine Vacth a presque éclipsé le très bon accueil réservé au premier film français de la compétition.
L'évènement :
Un iranien à Paris. L'iranien Asghar Farhadi présente, en compétition, "Le Passé" son nouveau film tourné à Paris. Celui-ci commence par une séparation, celle entre Ahmad (Ali Mosaffa) et Marie (Bérénice Béjo), qui vit désormais avec Samir (Tahar Rahim). Une relation qui semble déplaire à sa fille. Ce film très attendu sort aujourd'hui dans les salles françaises. Deux ans après le triomphe mondial de "Une Séparation", l'iranien espère figurer en bonne place dans le palmarès. Pour Bérénice Béjo, c'est le premier grand rôle depuis "The Artist". Au départ ce n'est pas elle qui devait jouer dans "Le Passé" mais Marion Cotillard qu'elle a remplacé au pied levé. La Chine entre également en compétition aujourd'hui avec la projection de "A Touch of Sin" ("Tian Zhu Ding" en VO) de Jia Zhangke.
Le chiffre :
85 ans. C'est l'âge de Marcel Ophüls, réalisateur du "Chagrin et la pitié", qui vient présenter le documentaire "Un Voyageur" à la Quizaine des réalisateurs. 19 ans que le fils du grand Max n'avait pas tourné de film. A côté de ce vétéran, oscarisé en 1989 pour "Hotel Terminus", Valeria Golino fait figure de jeunette. A 46 ans, l'actrice italienne vient, elle, accompagner "Miele", son premier film comme réalisatrice.
La phrase :
"Gatsby le Magnifique" par Baz Luhrmann, c'est comme si Luc Besson adaptait Proust". C'est ainsi que résume le film d'ouverture le journaliste Jacques Mandelbaum sur le site du Monde. Malgré quelques critiques mitigées, le film fonctionne bien en salles, il a réalisé mercredi le neuvième meilleur démarrage de l'année.