La contre-offensive médiatique se poursuit. Alors qu'une pétition a été lancée en ligne et que 102 personnalités ont publiquement pris position contre l'arrêt de "Thé ou Café" sur France 2, c'est au tour de la principale intéressée, Catherine Ceylac, de s'exprimer pour la première fois. Dans un entretien accordé à nos confrères de "Télé Loisirs", celle qui tient la barre de l'émission d'accueil du week-end du service public depuis 1996 se dit "combative" et confie : "Je connais la télévision. Je savais bien que l'émission s'arrêterait un jour. Je ne suis pas naïve... Mais j'aurais préféré que cela se fasse d'une manière plus concertée".
12 nouveaux numéros à la rentrée
Selon elle, "Thé ou Café" s'arrêtera bien à la fin de l'année, à l'issue de 12 nouveaux numéros diffusés à partir de la rentrée. "C'est ce que j'ai accepté par égard à l'équipe de l'émission, aux téléspectateurs et aux personnalités qui nous soutiennent", explique la présentatrice, qui ne souhaitait pas voir son émission s'arrêter brutalement au mois de juin.
Les raisons évoquées par France 2 pour justifier cet arrêt sont bien d'ordre financier. Catherine Ceylac révèle d'ailleurs que "Thé ou Café" a déjà subi une coupe budgétaire de l'ordre de 30% cette saison, obligeant l'équipe à programmer des rediffusions. Or, selon la présentatrice, son programme "fait partie des émissions économiques qui rapportent de 'l'image' et de l'audience". "Je crois que l'État cherche à réduire fortement le budget de France Télévisions", avance-t-elle, tout en révélant que "Thé ou Café" coûte 40.000 euros par numéro, "une petite somme par rapport à d'autres programmes".
"La culture honore le service public"
La confidente des personnalités se dit touchée par leur mobilisation pour sauver le programme. "Elles sont venues vers nous spontanément", explique Catherine Ceylac, selon qui seul l'avenir dira si ces soutiens pèseront dans la balance. "La culture honore le service public. Je voudrais qu'elle continue à être représentée que ce soit avec 'Thé ou Café' ou d'autres émissions où la parole est donnée d'une manière très libre", ajoute-t-elle. Mais si son émission venait à ne finalement pas être reconduite d'ici la fin de l'année, Catherine Ceylac, salariée de France Télévisions, n'est pas certaine de rester dans le groupe. "J'attends des propositions de la chaîne", affirme-t-elle.
