Christine Ockrent arrive sur France Culture avec l'émission "Affaires étrangères"

Après son départ mouvementé de l'Audiovisuel extérieur de la France (l'entité qui coiffe France 24, TV5 Monde et RFI) suite à un long bras de fer avec son supérieur Alain de Pouzilhac, Christine Ockrent trouve refuge à France Culture. A partir du 2 février, la journaliste animera sur la radio publique "Affaires étrangères", une nouvelle émission qui sera programmée chaque samedi entre 12h45 et 13h30, indique aujourd'hui le site internet du Point.

L'expertise de la journaliste sur les questions de politique internationale est indéniable mais des voix s'élèvent déjà pour souligner qu'elle évoquera, dans ce nouveau rendez-vous, des dossiers que son conjoint, Bernard Kouchner, a traités entre 2007 et 2010, en tant que ministre des Affaires Etrangères de Nicolas Sarkozy. Au vu du titre choisi, l'ex-animatrice du magazine de France 3 "France Europe Express" semble assumer, voire se moquer, de ces soupçons de connivence qui la poursuivent depuis le passage au gouvernement de son conjoint.

Mais la polémique ne s'arrête pas là. L'embauche de l'ancienne reine du 20 Heures est surtout critiquée par Jean-Marie Colombani et Jean-Claude Casanova qui officiaient jusqu'à présent dans cette case-là. Leur magazine "La Rumeur du monde" est en effet supprimé en milieu de saison. Et la raison officielle paraît un peu fumeuse. En effet, interrogé par Le Point, Olivier Poivre d'Arvor, le directeur de France Culture, explique que cet arrêt est dû la présence, chaque vendredi, de Jean-Marie Colombani dans la matinale de France Inter où il tient également une chronique. "J'estime que chaque station du groupe doit avoir ses propres voix", explique au Point le patron de la radio publique.

"Mais alors pourquoi Philippe Meyer et Laure Adler ne se voient-ils pas appliquer la même jurisprudence ?" s'interroge l'entourage de l'ancien patron du Monde, qui estime que Colombani dégage "pour faire de la place" à Ockrent. Dans Le Point, Olivier Poivre d'Arvor se défend et avoue qu'il estime également qu'il manquait de voix féminines sur l'antenne de France Culture.