Profondément de gauche, Claude Perdriel, ingénieur de formation, a permis grâce à la diversification de ses activités (les sanibroyeurs SFA, c'est lui !) d'assurer l'indépendance financière au Nouvel Observateur depuis sa création.
Invité de RTL Soir hier, le propriétaire historique de l'hebdomadaire a détaillé sa vision du monde de la presse écrite, en pleine mutation depuis quelques années. « Internet ne tuera pas la presse écrite. Ces dernières semaines, en Tunisie ou en Egypte, c'est le web qui a mis les gens dans la rue. Mais qu'ont-ils tous demandé ? La liberté de la presse ! Le fait d'avoir une information plus complète, plus crédible, est une nécessité, ils avaient besoin de presse écrite. Ce besoin de presse écrite n'a jamais été aussi grand. Le besoin profond de la part des Français et de tous les gens du monde entier d'avoir une presse libre, indépendante, reste vrai » a-t-il expliqué.
Projet du Nouvel Obs sur le Web
Pour lui, l'envie de lire Le Nouvel Observateur dans 20 ans sur le papier restera intacte. Seule inquiétude, « l'équilibre financier du Nouvel Obs pourra-t-il continuer à exister tel quel ? » s'interroge-t-il. Claude Perdriel ne voit pas Internet comme une menace. Il a d'ailleurs précisé travailler sur un « très grand projet » Web pour Le Nouvel Observateur. « Un projet passionnant, fascinant. Je crois qu'Internet vit une révolution, trés récente selon moi, depuis quelques mois seulement. Et après la folie de l'info en temps réel, nous avons besoin d'une information plus complète, d'un média qui apportera de l'expertise et de la crédibilité (...) Internet va changer demain et Le Nouvel Observateur sera là pour devenir numéro un » a-t-il détaillé avec beaucoup d'enthousiasme.