La politique, c'est de l'entraînement ! En 2011, Geoffroy Didier, Pierre-Yves Bournazel et Géraldine Poirault-Gauvin, tous trois élus d'opposition de la précédente mandature du conseil régional d'Ile-de-France, ont opté pour des formations individuelles de médiatraining, financées par la région, donc par le contribuable, selon les informations du "Parisien".
22.724 euros
Alors qu'ils n'étaient pas connus du grand public à ce moment-là, ces trois proches de Jean-François Copé lors de la bataille de la présidence de l'UMP en 2012, ont profité au total de 19 jours de formation entre le 23 juin et le 21 décembre 2011, selon les documents internes que nos confrères ont consultés. Ainsi, les conseillers régionaux ont participé à des programmes tels que "La prise de parole en public", "La maîtrise de l'interview" et "L'argumentation comme outil d'affirmation".
En tout, ce coaching télé a coûté la somme de 22.724 euros, versée à l'époque à l'organisme formateur Doxeo, placé depuis en liquidation judiciaire, puisqu'il s'agissait d'une filiale de Bygmalion. De plus, Geoffroy Didier et Pierre-Yves Bournazel ont par la suite assuré en tant que coach des séances de formation au médiatraining. Si ce coaching en communication n'a rien d'illégal en soi, l'opposition socialiste n'a pas accepté que les trois élus aient "profité de séances de coaching personnalisé pour servir leur seule ambition politique" avec "quand même de l'argent public", selon des propos rapportés au "Parisien".
"Personne ne pouvait imaginer le scandale Bygmalion"
"J'assume totalement. J'ai fait valoir ce droit (à la formation, nldr) dans le strict respect de la loi. Le problème, c'est que, dès que le nom Bygmalion est évoqué, on s'attend à des choses sulfureuses. Mais en 2011, personne ne pouvait imaginer le scandale qui allait éclater par la suite", s'est expliqué Geoffroy Didier. Ce dernier a su prendre de l'assurance depuis, car il s'est déclaré candidat à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017. De même pour Pierre-Yves Bournazel, à deux doigts de décrocher l'investiture UMP aux municipales de Paris en 2014, face à Nathalie Kosciusko-Morizet.
