Affaire d'espionnage à Al Jazeera. Comme le rapporte l'AFP, les communications téléphoniques de dizaines d'employés de la chaîne Al Jazeera du Qatar ont été interceptées pendant plusieurs semaines par un logiciel espion sophistiqué. La nouvelle a été annoncé lundi, à l'issue d'une enquête d'experts au Canada qui a duré des mois. Cette opération d'espionnage concernerait 36 personnes d'après le rapport publié dimanche par le Citizen Lab de l'Université de Toronto, un centre de recherches spécialisé notamment dans les questions de censure informatique.
![CNews, LCI, Radio France... : La Russie de Vladimir Poutine bloque la diffusion de 9 médias français sur son territoire](https://static1.ozap.com/articles/8/64/46/08/@/4708790-pascal-praud-fustige-la-couverture-du-vi-article_small-5.jpg)
!["Réfléchissez aux e-mails que vous envoyez" : Taclée sur son physique, une présentatrice canadienne recadre un téléspectateur en direct](https://static1.ozap.com/articles/9/64/03/39/@/4695676-la-journaliste-canadienne-leslie-horton-article_small-4.png)
![Guerre Israël-Hamas : L'AFP "condamne avec la plus grande fermeté" la frappe qui a gravement endommagé son bureau de Gaza](https://static1.ozap.com/articles/0/63/91/60/@/4691845-l-afp-veut-vendre-son-siege-place-de-la-article_small-4.jpg)
![RSF annonce la libération du journaliste Mortaza Behboudi après 284 jours de détention en Afghanistan](https://static1.ozap.com/articles/9/63/85/69/@/4690708-france-24-evoque-la-detention-en-afghani-article_small-3.jpg)
Al Jazeera a précisé avoir contacté le Citizen Lab en janvier après des soupçons de piratage. Les experts de ce laboratoire ont découvert que des données échangées sur des téléphones étaient envoyées clandestinement vers un serveur hostile. L'attaque a visé "36 téléphones appartenant à des journalistes, des producteurs, des présentateurs et des cadres d'Al Jazeera".
Logiciel espion israélien
Citizen Lab "conclut avec un degré moyen de certitude" que deux des "opérateurs" du logiciel espion, baptisés Monarchy et Sneaky Kestrel, travaillaient respectivement pour les gouvernements d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. Ces deux pays ont rompu leurs relations avec le Qatar. Le piratage utilisait le logiciel espion Pegasus développé par le groupe NSO d'Israël, selon Citizen Lab. Mais le groupe israélien a déclaré que le rapport du Citizen Lab était "une spéculation et qu'il n'y avait pas de preuve d'une connexion avec le NSO".