Il n'y va pas avec le dos de la cuillère. Ce matin, à l'occasion de la 43e cérémonie des César, diffusée sur Canal+, Jean-Pierre Elkabbach a reçu dans la matinale de CNews l'agent de stars Dominique Besnehard. L'intervieweur a interrogé le producteur sur les mouvements féministes initiés à la suite de l'affaire Weinstein, qui appellent les femmes à dénoncer notamment des actes de harcèlement sexuel. D'ailleurs, plusieurs personnalités porteront ce soir un ruban blanc, en signe de protestation contre les discriminations, durant la cérémonie de remise de prix du cinéma français.
"Il ne faut pas faire un amalgame"
"Certainement, il y a des abus, il faut se battre. Mais il ne faut pas non plus généraliser, faire un amalgame", démarre Dominique Besnehard à ce sujet, avant de poursuivre : "Je trouve que de temps en temps... Alors que je suis féministe, que j'ai un rapport avec les femmes extraordinaire, quand je vois certaines journalistes qui disent 'Un homme sur trois est un prédateur'..."
Il nomme ensuite directement Caroline de Haas, lâchant dans la foulée : "Moi, j'ai envie de la gifler !" "Vous allez me dire que ce n'est pas le mot qu'on doit dire quand on aime les femmes", enchaîne Dominique Besnehard, alors que Jean-Pierre Elkabbach lance discrètement : "Il n'est pas impossible que vous ne soyez pas le seul". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
"Un homme sur deux ou sur trois est un agresseur"
Lors de cet entretien, l'agent le plus connu du cinéma a fait référence aux propos de la militante féministe dans les colonnes de "L'Obs" le mercredi 14 février dernier. Selon l'hebdomadaire, la cofondatrice du mouvement Osez le féminisme aurait estimé qu'"un homme sur deux ou trois est un agresseur". Sur Twitter le lendemain, la militante avait confié ne pas avoir tenu ces propos et avait donné sa version des faits de l'entretien : "Lors d'un échange téléphonique de 45 minutes, je dis au journaliste '1 femme sur 2 victime de violence sexuelle. Dans la majorité des cas, par quelqu'un de leur entourage. Donc ça signifie que les agresseurs sont nombreux. 1 sur 2, 1 sur 3 ? Je ne sais pas. Beaucoup'."
