Karl Lagerfeld avait pourtant traité François Hollande d'"imbécile" et sa politique de "désastreuse". Mais le couturier de Chanel a fait prendre fait et cause à la maison de couture pour une des mesures phares du programme du président de la République : le mariage pour tous !
Deux mamans pour un enfant
Ce matin, lors du défilé haute couture de Chanel, qui avait lieu au Grand Palais à Paris, ce n'est pas une mannequin en robe de mariée qui, comme le veut la tradition, a conclu la manifestation ... mais deux ! En effet, deux top models en robe blanche se sont présentées, main dans la main, devant le parterre de stars et de journalistes.
Les deux femmes étaient accompagnées d'un petit garçon, en blanc également, ce qui appuie l'allusion à la réforme du mariage qui sera discuté à l'Assemblée nationale à partir du mardi 29 janvier. Contestée par une partie de l'opinion publique, la réforme donne lieux à de nombreuses manifestations des opposants comme des défenseurs du texte. Les premiers, soutenus notamment par Christine Boutin et Frigide Barjot, sont descendus dans les rues il y a 10 jours, et les seconds se sont donné rendez-vous ce week-end. Les présentateurs météo de France 3 et d'i-Télé ont également exprimé leur position sur le texte.
Un final "ravissant"
Ce final a été applaudi par le public, au coeur duquel était installée Valérie Toranian, la patronne du magazine Elle. Sur son compte Twitter, la journaliste a qualifié cet engagement de Chanel de "ravissant". Cette semaine, le magazine féminin s'est engagé en faveur du mariage pour tous. Depuis vendredi, le magazine met en avant deux femmes qui s'enlacent avec pour titre "Mariage pour toutes !".
Dans son édito, Valérie Toranian justifie cette position. "Aujourd'hui, on ne voit pas pourquoi, et au nom de quelles valeurs, l'Etat refuserait à deux personnes de même sexe une union civile" note-t-elle, faisant un parallèle avec le combat pour les droits des femmes. En revanche elle se montre plus réservée sur la question de la PMA, de l'adoption et des mères porteuses. En novembre c'est le magazine Les Inrocks qui avait proposé un numéro spécial pour soutenir le texte.
