Toujours combatif. Alors qu'il se bat contre un double cancer, Bernard Tapie était l'invité du portrait de la semaine de "Sept à huit" sur TF1 dimanche soir. Un entretien d'une dizaine de minutes accordé à la journaliste Stéphanie Davoigneau au cours duquel il s'est révélé fidèle à sa réputation en ne mâchant pas ses mots. Interrogé sur l'erreur commise par le quotidien "Le Monde" le 31 octobre dernier avec la publication de sa nécrologie, l'ancien président de l'OM n'a pas caché son agacement. "Il y a un moment où ça dépasse tellement les bornes que j'ai réagi en disant 'je trouve ça un peu exagéré'", a confié l'intéressé.



"Ils auraient pu en prendre des plus neutres"
"J'aurais eu envie de réagir s'ils avaient été à côté de moi, a-t-il poursuivi en faisant allusion à Gérard Davet et Fabrice Lhomme, signataires de sa nécrologie. Vous imaginez comment... Malgré mon cancer, ils auraient pas pesé lourd, je peux vous le dire". Mais au-delà de cette publication étonnante, Bernard Tapie a été surpris de découvrir ces deux signatures en bas du long papier retraçant sa vie et sa carrière. "Ce que je trouve décevant de la part du 'Monde', c'est qu'il y a beaucoup de journalistes de talent, beaucoup, j'en connais pas mal... C'est dommage d'avoir confié ma nécrologie aux deux seuls qui ont pas arrêté de me chier sur la gueule pendant 15 ans. Ils auraient pu en prendre des plus neutres", a-t-il estimé.
Interrogé sur la pertinence du titre choisi par "Le Monde" : "L'homme aux mille vies", Bernard Tapie n'a pas caché son indifférence. "Ce qui se dira de moi, ça ne sera pas ce que les journalistes diront qui comptera. Ca sera ceux qui chez eux diront 'tiens, il m'a apporté un peu de bonheur'".
"Je m'en fous complètement"
Concernant la mort, l'homme d'affaires de 76 ans a analysé cette perspective avec philosophie. "Ce qui était futile avant l'est encore plus. Ce qui est futile, c'est qu'on annonce ma mort de la part de mecs dont je me fous complètement", a-t-il asséné en fin d'entretien. Et de préciser : "Je ne suis pas rancunier grâce à ça. Je ne suis rancunier que quand les gens qui m'aiment me font du mal. (...) Mais quelqu'un dont je n'ai rien à faire, qui écrit des trucs sur moi qui sont désobligeants, je m'en fous complètement". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Toujours qque chose a dire le nanar.....
Tenue correcte exigée
Pour être clair, ce ne sont pas les journalistes qui ont appuyé sur le mauvais bouton.
Szut
21/04/08 pour l'annonce de Ruquier et il est mort le 09/05/08
Steph3333
De mémoire, je crois que Pascal Sevran décédait une semaine après la fuite.
Je suis d'accord avec toi, je considère ça comme une faute professionnelle. Pour un mort, M. Tapie se portait plutôt bien hier soir.
Robert
S'il s'en fout tant mieux pour lui, quoique. Au moins il a connaissance de ce que l'on dira de lui le moment venu.
sportif33
Que des journalistes annonçant la mort de quelqu' un qui est encore vivant soient encore en poste est assez...rappelez vous le cas pascal sevran
vincetv
Et encore un article qui met en avant ce qui n’est pourtant JAMAIS cité... Les Fake-news des journalistes. C'est encore ici une preuve que la désinformation est avant tout émise par les journalistes. Mais comme toujours parlons de publication "par erreur" plutôt que de dire clairement que c'est de la FAKE NEWS.
LeMoi
En tout cas on peut être sûrs maintenant que ce ne sera pas cette nécrologie qui sera publiée à sa mort...
walter
Que Bernard Tapie en parle ou que toi-même aies besoin d'en parler ? Dans les 2 cas, tu as tout mon respect et je n'oublie pas que ça peut en effet aussi aider beaucoup de personnes qui vivent leur maladie, non seulement comme une terrible épreuve, mais par dessus le marché comme un tabou.
walter
J'ai vu Jean-Claude Brialy en tournée peu avant sa mort pour le "seul en scène" où il racontait ses mémoires. J'ai le souvenir de m'être dit qu'il semblait un peu grippé mais qu'il assurait vraiment et d'avoir passé un excellent moment avec lui. Et donc il est décédé quelques mois, voire quelques semaines après. Et j'ai alors appris dans les médias que l'homme n'avait dit à personne qu'il était malade. Nana Mouskouri qui semblait être une de ses proches l'a confirmé, elle n'était pas au courant. J'ai trouvé sa prestation encore plus admirable avec le recul, mais plus que sa prestation encore, l'immense dignité avec laquelle il avait vécu ses derniers jours en gardant sa souffrance pour lui seul, ça m'a paru d'une force et d'une noblesse incroyables. (et je ne remet pas en question la dignité de Tapie pour autant, hein ! mais tu l'as compris ;) )
REDJOHNLEROUGE
perso ça m'aide
Steph3333
J'avais compris tes propos. ;-)
walter
"école", c'était une formule" Mais tu as raison, j'aurais pu dire "façon de réagir".
Steph3333
En réalité, il n'y a pas d'école. Tu réagis sur le coup. Face à ça, tu ne peux pas prévoir tes réactions. Certains vont foncer, d'autres s'écrouler ou encore ignorer le mal... Dans ces moments là, tu ne calcules plus.
walter
Mais je ne le juge pas, je comprends et respecte entièrement sa démarche. Je voulais juste dire que ce n'est pas parce qu'on n'évoque pas publiquement sa maladie, pas même auprès des proches, qu'on est moins courageux ou qu'on a moins de "panache" face à cette épreuve.
Steph3333
Le mec est comme ça. Si ça peut l'aider et aider les autres (on ne parle pas d'un grain de beauté), je n'y vois rien de mal. On peut être tellement seuls face à cette maladie (même si on est entourés physiquement). Dans la tête du malade, les idées fusent à mille à l'heure dans ces moments compliqués.
walter
Oui, il est très courageux. Après, il y a 2 écoles, ceux qui communiquent dignement sur leur maladie, ceux qui se font plus discrets, voire taiseux. J'avoue avoir encore plus de respect pour le 2ème groupe.
Steph3333
Quel panache face à la maladie !
L'homme a connu mille vies, plus ou moins discutables parfois, mais là, respect.
Excusez moi Ozap, mais l'histoire avec ces "journalistes" étaient très secondaires. Je sais, il faut faire du clic. Mais quand même, l'interview était d'un niveau largement supérieur que ce que laisse penser votre article (avec des fautes en plus : mille est invariable, encore faut il le savoir).