François Hollande a-t-il convaincu hier soir sur TF1 ? En tout cas, Jean-Michel Aphatie n'a pas du tout été séduit. Hier soir, peu après l'émission spéciale consacrée au président de la République, l'éditorialiste était l'un des invités de Marc-Olivier Fogiel sur RTL. Et celui qui officie également au "Grand Journal" sur Canal+ - produit par Renaud Le Van Kim, tout comme l'émission événementielle d'hier soir - n'a fait de cadeaux ni au président de la République, ni à TF1.
"C'était une émission formidablement ennuyeuse"
"Je crois qu'il faut qu'on s'interroge sur les raisons pour lesquelles une émission politique peut être aussi médiocre, pourquoi le président de la République peut être aussi médiocre" a d'emblée lancé Jean-Michel Aphatie. "C'était une émission formidablement ennuyeuse. Formidablement ennuyeuse ! Il faut essayer de réfléchir aux raisons pour lesquelles on en arrive à un résultat aussi médiocre" a-t-il ajouté, pointant du doigt des annonces négatives et "que des mauvaises nouvelles à gérer".
Pour Jean-Michel Aphatie, François Hollande a également abordé les sujets traités "d'une certaine manière trop légère". "Il ne dramatise pas suffisamment la situation. Il ne dépeint pas l'état du pays tel qu'il est. Il ne dépeint pas suffisamment la désindustrialisation, il ne dépeint pas suffisamment les poches de pauvreté qui s'accroissent et il manque dans son discours une forme de sincérité qui fait que, lorsqu'il est confronté à des Français, il est coincé" analyse l'éditorialiste.
Près de 8 millions de téléspectateurs
Malgré tout, l'émission événentielle "En direct avec les Français" a connu un joli succès sur TF1. Entre 20h25 et 22h10, cette émission spéciale, produite par Renaud Le Van Kim et dans laquelle Gilles Bouleau, Yves Calvi, Thierry Demaizière et quatre Français interrogeaient le président de la République, a été suivie par 7,9 millions de téléspectateurs, selon Médiamétrie. La part de marché s'élève à 29,8% sur les individus de quatre ans et plus. Un très bon score pour un programme politique, même si la courbe chute dès le début des primes de la concurrence.
