Franz-Olivier Giesbert ne mâche pas ses mots. Dimanche soir, sur France 2, il s'était ainsi considéré comme faisant "partie des connards qui ont diabolisé Le Pen". "Vous avez vu le résultat. Il faut en tirer les leçons. La fille n'est pas tout à fait le père. On a eu tout faux !" avait-il lancé. Et ce mardi, Franz-Olivier Giesbert n'a pas fait de mea-culpa mais s'est payé Jean-François Copé, en pleine tourmente à l'UMP dans l'affaire Bygmalion, sur le plateau de Bruce Toussaint sur i-Télé.
"C'est sa place"
Interrogé sur le possible avenir de Jean-François Copé à l'UMP, quelques heures avant l'annonce de la démission de l'homme politique, Franz-Olivier Giesbert a répondu de manière très virulente. "Je pense qu'il va disparaître dans les égoûts dans très peu de temps, c'est clair. C'est sa place d'ailleurs" a-t-il lâché, provoquant la colère de Bruce Toussaint. "Attendez, c'est de l'insulte là, Franz-Olivier Giesbert ! Non mais n'utilisez pas le plateau d'i-Télé pour l'insulter !" s'est indigné le matinalier de la chaîne d'information en continu du groupe Canal+.
"J'ai eu le droit à toutes les insultes possibles de la part de ce monsieur. Je peux me permettre d'en donner seulement une" s'est défendu Franz-Olivier Giesbert avant de revenir sur l'affaire elle-même. "C'est clair qu'il y a aussi derrière l'ombre de Nicolas Sarkozy. C'est très troublant cette histoire, que Nicolas Sarkozy aurait autorisé - parce qu'on ne peut pas croire une seconde que ce soit fait sans lui - que les comptes de campagne soient dépassés, ce qui est tout à fait incroyable !" a-t-il repris, reconnaissant toutefois que l'ancien président de la République ne pouvait pas forcément surveiller les comptes systématiquement.
"Il y a un petit problème"
"Mais, en même temps, il est censé avoir aussi auprès de lui des hommes de confiance, qui regardent, qui rendent compte vite, évidemment, parce qu'il a autre chose à faire. Et là, il y a un petit problème" a-t-il analysé. "Je ne sais pas s'il est mouillé dans cette affaire ou pas. S'il est mouillé, vous voyez très bien le côté sismique. Et même s'il ne l'est pas, ça va peser sur la campagne électorale à venir. Il est clairement candidat aujourd'hui pour 2017 même si ce n'est pas annoncé mais il va falloir répondre à quelques questions" a-t-il conclu.
