La grève impacte aussi le travail des journalistes. En effet, en ce deuxième jour de perturbation du trafic ferroviaire en France, plusieurs chaînes de télévision ont indiqué ce mercredi à l'AFP les difficultés pour leurs caméras de filmer dans les gares. Elles sont obligées de suivre les rares créneaux encadrés par des agents de la SNCF.
"On se faufile, on change de gare, on tourne avec de petites caméras"
"Les gilets rouges dans les grandes gares repoussent les reporters qui tentent de faire des images ou des duplex, les empêchant d'accéder aux quais, de tourner l'arrivée des trains en gare, de parler au flot de passagers", a expliqué Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFMTV, à l'Agence France Presse. Un membre de la SDJ de France 2 a également été confronté aux mêmes problèmes : "Plusieurs de nos équipes ont été poliment raccompagnées à la sortie des gares hier et mercredi matin. Alors on se faufile, on change de gare, on tourne avec de petites caméras."
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la SNCF détaille les raisons de cette exclusion des journalistes reporters d'images : "Sans autorisation, sans encadrement de notre part, on n'ouvre pas l'accès aux gares. On n'est pas en capacité d'encadrer un journaliste (...) Partout en France, c'est impossible, ingérable pour nous". "Toute autorisation de tournage doit être associée à la présence d'un attaché de presse en gare", poursuit-elle, ajoutant que ce mercredi, il n'y aura pas d'images autorisées : "La SNCF concentre tous les médias au même endroit, au même moment quand (elle) a quelque chose à annoncer."
"Parfois, on brave l'interdit jusqu'à ce qu'un vigile arrive"
Une caméra de BFMTV précise à l'AFP que sa chaîne a eu "une autorisation mardi pour un horaire précis, calé la veille, accompagné par un attaché de presse". "Mais il est vrai que la règle pour une grève, c'est qu'on ne peut pas tourner à l'intérieur des gares", confie le reporter, avant d'avouer : "Parfois, on brave l'interdit jusqu'à ce qu'un vigile arrive. Heureusement, nous avons des témoins qui nous envoient des vidéos". De plus, la SNCF mettra à disposition des chaînes des images tournées par ses propres équipes.
