Retour de Grey's Anatomy ! Il était temps, car après le double épisode évènement de la saison passée, on attendait avec beaucoup d’impatience la suite des évènements. Attention spoilers ! Et autant le dire tout de suite, ils ne sont pas aussi réjouissants qu’on aurait aimé l’admettre. Deux des personnages principaux de la sixième saison sont morts durant la fusillade qui a éclaté à l’hôpital, l’équipe tente de se remettre, certains y arrivent mieux que d’autres, grâce notamment à des évènements qui ne se sont pas toujours déroulés de la même façon.
Ce premier épisode va donc très logiquement multiplier les visions du tueur et les flashbacks qui vont avec. Et il est principalement là, le challenge le plus difficile à surmonter pour les scénaristes : réussir à faire mieux que ce qui a déjà été fait, faire évoluer les personnages en conséquence, en évitant soigneusement de sombrer dans l’ennui et le misérabilisme. Et pour mettre un peu d’ambiance, on peut toujours compter sur certains protagonistes bien connus des fans.
Derek va trop vite
Callie et Arizona, les deux lesbiennes du programme, s’offre leurs lots de scènes bucoliques grâce à la demande d’emménagement de la première un brin coincée. C’est formidablement bien mis en scène et cela permet surtout de faire retomber le trop-plein d’émotion. On retrouve aussi la relation particulière entre Meredith et Derek qui a toujours bien du mal à se déguerpir de sérieux problèmes. En l’occurrence, ici, c’est Shepherd qui se croit immortel et qui se permet de conduire à toute vitesse sur les routes endiablées de Seattle. Mais Meredith n’est pas dupe, même si elle ne comprend pas vraiment cette attitude, et pour le punir rien de mieux que la prison, non ? Le couple a donc encore et toujours des problèmes, ça en deviendrait presque lassant s’ils n’étaient pas faits pour être ensemble depuis le début de la série. On espère juste qu’il ne s’agira là que d’une passade et pas d’une énorme intrigue qui aurait pour effet de plomber la série.
Les secondaires prennent le pouvoir !
Mais le plus important n’est finalement pas là. En effet, le mariage entre Cristina et Owen approche et on verra même la jeune femme arriver en robe rouge plus sexy que jamais. Un court instant… qui l’est d’ailleurs un peu trop, on s’attendait à quelque chose de plus « gros »; à l’image du mariage entre Izzie et Alex. Cela dit, on va très vite se rendre compte que derrière sa carapace en apparence indestructible se cache une Cristina visiblement très marquée par la tuerie dont elle a été l’un des témoins principaux. On n’en saura en tout cas pas davantage et c’est plutôt mieux comme ça (pour le moment du moins).
Ce season premiere fait aussi la part belle à des personnages que l’on estimait oubliés. On pense notamment à Bailey qui offre, s’il en fallait encore, une scène particulièrement touchante qui révèle la femme qu’il y a en elle. C’est un vrai bouledogue quand on ne la connait pas, mais au final, après avoir vu la mort en face, on se rend vite compte que c’est finalement elle qui a été le plus touchée, elle, la mère de famille qui a failli tout perdre si elle n’avait pas eu autant de courage. On retrouve également Teddy qui va s’humaniser en quelque sorte avec sa relation vouée à l’échec avec le psychologue en charge d’une partie de l’équipe du Seattle Grace… « Ce n’est que du sexe », ose-t-elle nous avouer, mais notre petit doigt nous dit que derrière cette façade se cache un amour naissant et involontaire
Un scénario bourré de défauts
Mais le scénario élaboré dans ce premier épisode dispose aussi d’un double maléfique. En l’occurrence, il est aussi bourré de défauts. Certes, ils sont suffisamment minimes pour passer un excellent moment comme aux débuts de la série, mais on se demande bien pourquoi des personnages comme Alex, le Chef Richard, Lexie ou encore Mark n’ont pas eu droit à autant de temps que les autres. Les pierres angulaires de la saison précédente perdent un peu de leur splendeur et c’est franchement regrettable.
Plaisant dans l’ensemble, ce début de saison s’avère efficace et relativement reposant après une saison 6 haletante. Cela étant dit, les défauts sont toujours bien là et l’an dernier, on regrettait déjà la mise au placard de certains personnages autrefois récurrents dans les intrigues et cette saison… rebelote ! C’est à n’y rien comprendre…
À retenir de l’épisode
*Cet épisode permet de retrouver une ultime fois Jason Winston George, l’ex-petit-ami de Bailey, parti pour Off the Map, le prochain projet de Shonda Rhimes sur ABC en 2011.
*Le mauvais retour de Richard en tant que Chef de l’hôpital dans un twist scénaristique d’un amateurisme douteux.
*La bande-son, toujours aussi bonne.
*On aime bien Teddy, mais pitié qu’elle ne devienne pas ennuyante !