L'arrivée d'Anne Sinclair en tant que rédactrice en chef du Huffington Post provoque décidément bien des remous. Partenaire de la version française du site d'informations prochainement en ligne, Le Monde et ses journalistes s'inquiètent de l'image de l'ancienne journaliste de TF1 selon L'Express. Certains auraient alors demandé certaines garanties à leur direction et saisi la Société des rédacteurs.
"Anne Sinclair n'est plus journaliste"
Des membres de la rédaction du Monde seraient en effet inquiets des conséquences que pourrait avoir la présence de la femme de Dominique Strauss-Kahn sur l'image du quotidien - actionnaire à 34% de la version française du site américain - dont la mise en ligne est proche, le 23 février prochain. Anne Sinclair, qui s'est publiquement positionnée sur les démêlés judiciaires de son mari, ne serait plus indépendante selon certains.
"Anne Sinclair n'est plus journaliste. Depuis qu'elle a publiquement comparé l'affaire DSK à l'affaire Dreyfus, elle est partie prenante" explique ainsi un rédacteur du Monde, cité par L'Express. Ces journalistes s'inquiètent par ailleurs que la communication autour du lancement du Huffington Post soit gérée par l'agence Euro RSCG, via une ancienne chargée de presse de DSK et proche du couple.
Une arrivée sur fond de polémique
Déjà, avant son officialisation, l'arrivée d'Anne Sinclair en tant que rédactrice en chef ne faisait pas l'unanimité dans la presse et sur la toile, certains s'interrogeant sur la capacité de l'ex-présentatrice de "7 sur 7" à gérer les affaires judiciaires en cours de son mari DSK. Un septicisme qui s'est aggravé lorsque celle qui a été élue "femme la plus marquante" de 2011 a annoncé chercher des contributeurs non rémunérés - sur le modèle du Huffington Post américain - ce qui avait provoqué de vives réactions et de nombreuses critiques sur la toile.
