
Il débranche son réveil. Huit ans (et 1.700 chroniques) après son arrivée dans l'équipe de la matinale de France Inter – il avait alors remplacé Hélène Jouan – Claude Askolovitch ne reprendra pas "La revue de presse" diffusée dans le "7/10" à 8h47, a révélé "Télérama" ce lundi 28 avril 2025. La fatigue et le rythme décalé inhérents au poste de chroniqueur matinalier ont décidé cet ancien journaliste de sport, passé par "Le Nouvel Obs" et "Marianne", à passer le relais dans l'émission à succès animée par Nicolas Demorand avec Sonia Devillers et Léa Salamé.
"J’ai 62 ans. Depuis 8 ans, je me lève 5 jours par semaine à 2 heures du matin, et ce dix mois par an. Je dors trois à quatre heures par nuit. J’ai pris cher, j’ai tenu le choc, mais il faut savoir être raisonnable", a-t-il confirmé auprès de "Libération". "C’est la seule raison qui m’a poussée à arrêter", a ajouté le chroniqueur. "Si j’avais dix ans de moins, je continuerais, car il n’y a rien de plus beau qu’une matinale radio", a précisé celui qui sera partie prenante de la matinale de France Inter jusqu'aux congés d'été, début juillet 2025.
Auprès de "Télérama", Claude Askolovitch insiste sur le fait qu'il "ne serait pas intelligent d’aller au-delà et de prendre des risques pour (s)a santé, même si ça va atrocement (lui) manquer". À tel point qu'il souhaite "garder une attache" avec France Inter, espère-t-il sans en dire davantage sur la tranche qui pourrait accueillir celui qui contribue également à "28 minutes" sur Arte à la rentrée prochaine.
"Claude a réinventé la revue de presse, avec son ton, sa chorégraphie. Il l’a convertie en exercice de style. Beaucoup d’auditeurs l’écoutent parce que c’est lui", lui a rendu hommage Adèle Van Reeth. La directrice de France Inter, récemment informée de la décision du journaliste, dit se "laisser du temps" avant de nommer le successeur de Claude Askolovitch. "J’ai envie que ce moment reste un rendez-vous clé. C’est un exercice où il faut une plume, et presque une vision du monde", a-t-elle exigé.