

Un homme aux 1000 vies. Est-il encore utile de présenter Guillaume Durand ? Celui qui a commencé sa carrière comme professeur d’histoire-géographie, avant de devenir journaliste sur Europe 1 en 1978 a animé de nombreux programmes phares sur le petit écran et sur les ondes. Âgé désormais de 72 ans, il a accepté d’accorder une longue interview à “La Tribune Dimanche” de ce 27 avril.
Tout d’abord, Guillaume Durand donne des nouvelles de son état de santé. “Je vais bien… Il est hors de question de se laisser enterrer par quelque chose que l’on peut combattre, de ne pas traverser le mur que l’on a devant soi. Au lieu de tomber dans la danse macabre, j’ai plutôt mis à distance le cadavre exquis que j’aurais pu être. J’ai eu aussi beaucoup de chance d’avoir été autant soutenu. Quand j’allais en radiothérapie pour entrer dans cette espèce de four à pain effrayant, je lisais les mots que ma fille m’envoyait”, explique-t-il.
A la question “Témoigner de votre combat vous aide psychologiquement ?” posée par Joséphine Simon-Michel qui signe cet entretien, l’homme de média répond : “Aujourd’hui, je me sens totalement libre de parler”. Celui qui est notamment passé par la matinale de Radio Classique poursuit : “Pendant un temps, je craignais que ce soit perçu comme une forme d'exhibitionnisme. Et finalement, ça suffit le silence !”.
Par ailleurs, par rapport à son image de “dandy désabusé, de désinvolte”, Guillaume Durand fait savoir : “Quand on fait un métier où la concurrence règne, ce portrait n’est pas toujours flatteur. Je ne me suis jamais intéressé à ce que l’on disait ou pensait de moi. Je n’ai pas voulu passer mon temps à m’expliquer, à donner des interviews. Michel Drucker, qui a fait cette carrière magnifique et longue, prenait un temps fou à rencontrer les gens de la presse pour gérer une image que, moi, je n’ai jamais gérée”.